Impossible de dire le contraire, le colibri fait preuve de beaucoup de grâce et d'agilité pendant son vol. À tel point que les scientifiques ont toujours été intrigués par ses capacités. C'est pourquoi ils ont mené des expériences qui leur ont, enfin, permis d'expliquer de telles prouesses aériennes.
Des prouesses aériennes qui intriguent les scientifiques
Le colibri n'est pas un oiseau comme les autres. D'abord, il est relativement petit par rapport aux autres espèces. De plus, ses ailes lui permettent de voler extrêmement vite. Des études ont estimé sa vitesse de vol moyenne à 56 km/h et sa vitesse de pointe à 97 km/h.
Autre particularité impressionnante : cet oiseau qui ne vit qu'en Amérique peut réaliser 200 battements d'ailes par seconde. Il peut faire du sur-place, réaliser des piqués et même reculer ! Pour ce faire, il effectue un mouvement de bas en haut avec ses ailes.
S'il est capable d'une telle prouesse, c'est parce que le colibri possède un cerveau très développé. En effet, cet organe représente 4.2 % de son poids, c'est le record parmi toutes les espèces d'oiseaux. Par ailleurs, le colibri est le seul à pouvoir voler en arrière.
Des oiseaux observés avec beaucoup d'attention
Surnommé l'oiseau mouche, le colibri a donc de quoi intriguer les scientifiques. Ces derniers ont longuement observé et analysé son comportement pour tenter de comprendre d'où provient cette agilité en vol.
À noter que cette parfaite maîtrise leur permet de se déplacer aisément dans un feuillage très dense de manière à atteindre les fleurs les plus riches en nectar. Et, fait particulièrement étonnant, ces oiseaux y parviennent sans replier leurs ailes !
Cette capacité, des scientifiques américains ont souhaité l'expliquer en réalisant quelques expériences.
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Une expérience a permis de percer le mystère de leur agilité
Une des expériences a consisté à placer deux fausses fleurs remplies de nectar, mais qui s'ouvraient et se fermaient l'une après l'autre. Ainsi, les colibris étaient contraints de voler de l'une à l'autre pour se régaler. Et pour donner tout son intérêt à cette expérience, les chercheurs ont installé des cloisons pour séparer ces deux fleurs.
Pour les traverser, les colibris devaient passer par de petites ouvertures circulaires. Leurs dimensions ont varié tout au long de l'expérience. Le but étant de découvrir les différentes techniques de vol de ces oiseaux particulièrement agiles.
Deux techniques de vol parfaitement maîtrisées
À la fin des tests, les scientifiques ont filmé plus de 140 vols distincts alors que seulement quatre colibris étaient présents.
De cette expérience, les chercheurs ont conclu que cet oiseau si particulier maîtrise deux principales techniques de vol. La première implique d'interrompre les battements d'ailes pour pouvoir les replier. C'est ainsi que les colibris ont pu se glisser, à toute vitesse, au travers des petites ouvertures circulaires. De cette façon, aucun risque d'abîmer leurs ailes.
La seconde technique est plus rarement usitée et moins rapide que la première. Pour passer d'une fleur à l'autre en traversant la cloison, les colibris optent pour une percée latérale en continuant à battre des ailes. Mais ils roulent leur corps et tournent leur tête tout en inclinant une aile vers l'avant et l'autre vers l'arrière.
Impossible de le nier, les colibris sont de véritables experts de la voltige aérienne !