Les écureuils font partie des petites bêtes comme les crapauds et les hérissons qui perdent tragiquement la vie sur les routes. Afin de limiter les collisions avec les écureuils, une association a installé des passerelles aériennes dans le Lot.
Crédit : VOJTa Herout/ Shutterstock
Après Grenoble et le Grand Nancy, c’est au tour de la région Occitanie de se munir « d’écuroducs ». Il s’agit d’une passerelle aérienne permettant aux écureuils roux de relier un point A à un point B par les arbres, sans risquer de traverser la route.
Depuis 2016, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) du Lot s’est penchée sur la faune sauvage du département « afin d’identifier des points noirs routiers dans les continuités écologiques », précise-t-elle sur son site. C’est à la suite d’une collecte de données sur les collisions entre automobilistes et animaux sauvages que la LPO a décidé d’installer des « écuroducs ».
« Les écureuils roux ont besoin de beaucoup se déplacer, indique Stéphanie Plaga-Lemanski, en charge du projet pour la LPO. Lorsqu’ils grandissent, les petits sont expulsés du territoire par leurs parents et doivent explorer d’autres sites. Or, leur habitat est fragmenté par la présence de routes, des milieux ouverts où ils sont à découvert, d’où l’intérêt d’installer ces dispositifs, une sorte de corde élastique tendue entre deux arbres qui va recréer un passage ».
L’idée est simple et maligne et sera mise en place dans les communes de Saint-Géry-Vers et Carjac.
Un passage aérien solide et sécurisé
Le fil de l'écuroduc. Crédit : Cohab'
Pour que le passage des écureuils se fasse en toute sécurité, « l’écuroduc » sera installé par l’association française Cohab’ déjà derrière celui de l’Aude, mis en place mardi 23 novembre. Aussi, la passerelle aérienne sera installée à plus de 6,50 mètres au-dessus de la route. Ainsi, véhicules et animaux seront en sécurité au moment de leur traversée respective.
Pour garantir un passage sans danger aux écureuils, le fil de 33 millimètres de diamètre est identique à ceux utilisés pour le saut à l’élastique. Sa solidité permet de résister à différentes intempéries comme la pluie et le vent mais aussi aux rayons UV.
« Nous enduisons aussi l’écuroducs d’huile de noix, ce qui sent très fort, ce qui les attire et permet de recréer une continuité écologique », explique Maëlle Kermabon, l’une des cofondatrices de Cohab’.
Des dispositifs comme des appareils photos ont été installés dans les arbres afin de réaliser un suivi de chaque passage emprunté et son fonctionnement. Un bon moyen de maintenir la biodiversité.
Le fil de l'écuroduc. Crédit : Cohab'