Les scientifiques ont découvert des traces qui indiquent la présence de deux chats de Pallas sur le mont Everest, une espèce extrêmement rare.
Crédit : kjekol/ iStock
C’est au sommet du mont Everest, à 5000 mètres d’altitude, que deux chats de Pallas, très rares, aussi appelés manuls, ont élu domicile. En 2023 des scientifiques ont publié leurs recherches dans la revue Science. Dans cette dernière, ils expliquent avoir analysé des excréments trouvés à cette altitude.
Les analyses génétiques des excréments ont permis d'identifier des preuves propres au chat de Pallas. « [...] Des preuves d’ADN de pika et de belette des montagnes dans les échantillons, une source de nourriture importante pour le chat de Pallas » avaient déjà été retrouvées lors d’une analyse d’excréments effectuée en 2019.
À défaut d’avoir pu voir les deux animaux de leurs propres yeux, les scientifiques ont néanmoins apporté la preuve scientifique de leur présence sur l’Everest.
Une riche biodiversité des hautes montagnes
Crédit : wrangel/ iStock
Les scientifiques qui ont étudié les excréments trouvés à 5000 mètres d’altitude estiment ainsi que les deux chats de Pallas vivraient dans le parc national de Sagarmatha, au Népal. Une bonne nouvelle pour la biodiversité, comme l’explique la Docteure Tracie Seimon de la Wildlife Conservation Society, dans un communiqué : « La découverte du chat de Pallas sur l’Everest met en lumière la riche biodiversité de cet écosystème éloigné des hautes montagnes et étend l’aire de répartition connue de cette espèce à l’est du Népal ».
Bien que la population mondiale du manul soit très peu connue, les scientifiques estiment cependant qu’elle est à la baisse. Les chats de Pallas sont en effet prisés et chassés pour leur fourrure.
Le chat de Pallas est classé comme espèce « quasi-menacée » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) depuis 2002, puis comme « préoccupation mineure » depuis 2019.