Il existe un havre de paix en Picardie, dans la commune de Boissy-Fresnoy. Dans cet éden, les animaux sauvages vivent sans crainte sur un terrain privé de 14 hectares. Une association, Picardie faune sauvage, qui vient en aide aux animaux blessés, prend soin de 70 d’entre eux.
Crédit : Stéphanie Forestier/ Le Parisien
L’association Picardie faune sauvage a relâché jeudi 23 juin une chevrette percutée par une voiture sur une route de Lille. « La chevrette nous a été amenée par un étudiant qui vit à Lille, dans le Nord. Elle a été découverte par sa mère sur une route. Une voiture venait de la percuter. Elles étaient deux, seule elle a survécu. Elle était en sale état, ne tenait pas debout, elle ne voyait presque rien puisque sa tête a percuté la voiture. On l’a amené chez le vétérinaire pour passer des radios. Et elle s’est bien retapée », raconte pour nos confrères du Parisien Salomé Caillet, bénévole de l’association.
La petite chevrette, encore toute chamboulée de son traumatisme, s’est ajoutée aux 400 animaux auxquels ont porté secours Christophe Rousseau, le responsable de l’association, et ses équipes de Picardie faune sauvage depuis leur création en septembre 2021.
En ce jour du mois de juin, la petite chevrette a rejoint les autres pensionnaires de ce bois de l’Oise strictement interdit à la chasse.
« Je suis contre la chasse et n’en veux pas chez moi »
Crédit : Picardie faune sauvage/ Facebook
En 2018, Mohamad et Wade, un couple Jordanien et Australien, tombent sous le charme de la diversité de la faune picarde. Amoureux des animaux, ils décident de leur dédier un sanctuaire où ils peuvent prospérer sans danger : « C’est une volonté des propriétaires. Ils veulent en faire un sanctuaire pour la faune sauvage. Ils ont commencé par acquérir 8 ha, puis ils rachètent petit à petit », détaille Amandine, une habitante d’un village forestier qui a rejoint l’équipe de bénévoles depuis.
Les ambitions du couple ne s’arrêtent pas là, comme le confie Mohamad. « On a eu un bois avec et on aimerait agrandir ce petit coin de paradis. La forêt de Compiègne est magnifique, mais il y a trop de chasse. On veut faire de nos terres un éden, une zone refuge pour les animaux ». Il semblerait que le bois de Boissy-Fresnoy soit l’endroit idéal pour les animaux sauvages. Ce dernier est en effet classé Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), renseigne Le Parisien.
Crédit : Picardie faune sauvage/ Facebook
Les animaux vivent en harmonie, à l’écart des humains, se reproduisent et ont accès à de la nourriture et aux massifs voisins. Le propriétaire, Mohamad, est ferme sur le sujet : « Je suis contre la chasse et n’en veux pas chez moi. Tous les êtres vivants ont le droit de vivre ».
Malgré les quelques désagréments avec les chasseurs du voisinage, l’association Picardie faune sauvage continue de recevoir des appels de toute la France pour porter secours aux animaux dans le besoin. « On a encore besoin de convoyeurs, de dons pour soigner et nourrir les animaux. Il existe trop peu de structures comme la nôtre et nous fonctionnons sans subvention. Même si pour nous, sauver un animal, ça n’a pas de prix… », précise Christophe Rousseau.
Si vous souhaitez apporter votre aide, vous pouvez vous rendre sur le Facebook de Picardie faune sauvage.
Crédit : Picardie faune sauvage/ Facebook