Une étude américaine a révélé que les chiens et les chats faisaient de plus en plus l’objet de signalements en raison de leur consommation accidentelle de produits stupéfiants.
Ce n’est un secret pour personne mais les chiens et les chats ont du flair. Seulement voilà, s’ils sont capables de détecter et de sentir des odeurs que nous ne sentons pas, ils ne sont pas forcément capables de les identifier. Leur nature très curieuse peut donc les exposer à des produits dangereux malgré les précautions que vous pouvez prendre.
Malheureusement, aux États-Unis, il semblerait qu’un phénomène alarmant pointe une certaine négligence de la part des propriétaires. C’est ce que révèle une étude publiée le 20 décembre dernier dans la plateforme JAMA Network Open.
L’étude a été menée par Orrin Ware, chercheur en santé publique à l’Université de Caroline du Nord, et Renée Schmid, toxicologue vétérinaire pour la Pet Poison Helpline, une ligne d’assistance internationale pour les animaux domestiques.
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Des chiffres alarmants !
L’étude se base sur les appels reçus par cette ligne et met en lumière une augmentation significative des signalements d’exposition aux drogues chez les animaux. Et les chiffres sont très alarmants !
Entre 2019 et 2023, l’étude a enregistré une augmentation annuelle moyenne de 52% des signalements d’exposition à la cocaïne chez les chats, ce qui représente 63 cas, et de 39% chez les chiens, soit 344 cas. En outre, il y a également une augmentation annuelle de 38% chez les chiens pour l’ensemble des expositions à la cocaïne et aux méthamphétamines.
“Les animaux sont extrêmement sensibles aux effets stimulants et sympathomimétiques de la cocaïne et des méthamphétamines. Tout degré d’exposition doit être considéré comme préoccupant, car il existe un risque de toxicité sévère et de décès, même avec une thérapie médicale agressive”.
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Une exposition aux conséquences graves
Les conséquences d’une telle exposition à ces substances sont en effet extrêmement nocives et peuvent même être fatales. Elles peuvent inclure des vomissements, des tremblements, des hémorragies et bien évidemment le décès.
En publiant leur étude, les chercheurs veulent insister sur la responsabilité des propriétaires d’animaux et appellent à une meilleure prise en charge vétérinaire :
"Cette étude est essentielle, car elle sensibilise aux conséquences potentielles des stimulants illicites non sécurisés. (...) Les animaux de compagnie, membres cruciaux des foyers, eux qui apportent souvent réconfort et soutien émotionnel à leurs maîtres, méritent une vigilance accrue en matière de sécurité. L’importance de la médecine vétérinaire ne peut être sous-estimée".
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Les propriétaires sont donc invités à prendre des mesures simples mais cruciales comme ranger ces substances hors de portée des animaux domestiques. En réalité, la meilleure solution serait tout simplement de ne pas avoir de drogue chez soi ou alors de sanctionner les propriétaires dont les animaux ont été exposés aux substances stupéfiantes.