Un terrifiant prédateur des profondeurs vieux de 80 millions d'années refait surface, les scientifiques n'en reviennent pas

Cette découverte est bien trop rare pour ne pas être soulignée. Ce redoutable prédateur fait l’objet de recherches depuis plusieurs années. Pourtant, on sait encore très peu de choses sur lui.

Un prédateur venu des eaux profondes a été découvert au large des côtes du Portugal il y a quelques jours. Cette créature terrifiante est le requin-lézard qui peut vivre jusqu’à 1 570 mètres de profondeur dans l’océan Atlantique et Pacifique. À ce titre, le requin-lézard reste toujours une énigme pour les scientifiques.

Cette découverte est rare et c’est par un heureux hasard que ce requin semblable à une anguille a pu être pêché lors d’une opération commerciale organisée par l’Union européenne. Ce jour-là, le requin a été pêché à 700 mètres sous le niveau de l’eau. Une fois remonté à la surface, le requin a pu être observé plus attentivement par les scientifiques.

Le requin-lézard trouvé mesure 1,5 mètre de long (il peut atteindre 2 mètres) et possède une mâchoire articulée de 300 dents en forme d’aiguilles. Les scientifiques le surnomment le « fossile vivant » car il a très peu évolué depuis sa première apparition, il y a 80 millions d'années, à l’époque des dinosaures.

Le requin-lézard, une espèce dont on ne sait pas grand chose

Crédit photo : Wikipedia

Le requin-lézard est un redoutable prédateur qui sévit dans les profondeurs océaniques. Il se tapisse dans l’obscurité avant d’attaquer ses proies (principalement des poissons et des calamars) en les piégeant grâce à son importante rangée de dents.

Malgré tous ces détails, les scientifiques en savent toujours très peu sur le requin-lézard puisque son habitat naturel est généralement situé entre 500 et 1000 mètres de profondeur. Dès lors, on ne connaît pas la taille de sa population ou son mode de survie.

En 2007, un spécimen identique avait bien été pêché en Australie mais il n’avait pas survécu assez de temps pour que les scientifiques puissent l’étudier. Cependant, les chercheurs pensent que le requin-lézard se déplace vers la surface seulement s’il est blessé, malade ou contraint de se déplacer à cause d’une perturbation environnementale. D’où des rencontres très rares.

Enfin, les scientifiques estiment que la période de gestation du requin-lézard est l’une des plus longues chez les vertébrés : elle peut aller jusqu’à 3,5 ans. Mais un processus aussi long peut rendre les descendants de l’espèce (entre 2 à 15 bébés par femelle lors d’une naissance) plus vulnérables aux changements environnementaux. Les spécialistes pensent que l’espèce pourrait être de plus en plus fragile avec les années.