Une entreprise américaine est parvenue à ressusciter une espèce de loups disparue il y a des milliers d’années. On vous explique.
Quand la réalité dépasse la fiction. Mardi 7 avril, l’entreprise américaine de biotechnologies Colossal Biociences a fait une annonce incroyable sur son site internet.
Celle-ci a indiqué avoir réussi à ressusciter une espèce préhistorique de loup connue sous le nom de « loup sinistre » (Canis dirus).
Vous l’ignorez peut-être, mais cette créature, aussi appelée « loup terrible », a disparu il y a plus de 10 000 ans.
Crédit Photo : Biotechnologies Colossal Biociences
Comme le précise la startup, les scientifiques ont réussi à cloner trois louveteaux au pelage blanc.
Hier, la société a publié une vidéo pour présenter les chiots, qui ressemblent comme deux gouttes d’eau aux loups géants de la série « Game of Thrones ».
Les bébés loups - baptisés Romulus, Remus et Khaleesi (en hommage à Daenerys Targaryen, personnage féminin emblématique de « Game of Thrones » - ) sont nés en 2024 dans un laboratoire.
Une prouesse technique
Pour parvenir à un tel exploit, les généticiens ont extrait de l’ADN à partir des restes fossilisés, détaille Ben Lama, le PDG de Colossal Biociences, dans les colonnes du Times.
« Notre équipe a pris l’ADN d’une dent vieille de 13 000 ans et d’un crâne vieux de 72 000 ans et a fabriqué des chiots de loup en bonne santé », a-t-il expliqué.
Une fois cette étape terminée, les scientifiques ont procédé au clonage. Ils ont ensuite obtenu des embryons viables.
Crédit Photo : Biotechnologies Colossal Biociences
Crédit Photo : Biotechnologies Colossal Biociences
« Une fois prêts, les embryons ont été transférés à des mères porteuses, également des chiens domestiques, et 62 jours plus tard, les petits génétiquement modifiés sont nés », développe Beth Shapiro, responsable scientifique de l’entreprise, dans un article d’AP News.
Comme le souligne le site Numerama, le clonage des loups divise la communauté scientifique. C’est le cas de Vincent Lynch, biologiste à l’Université de Buffalo (États-Unis).
« Tout ce que vous pouvez faire maintenant, c’est faire en sorte que quelque chose ressemble superficiellement à quelque chose d’autre, et non pas faire revivre complètement des espèces éteintes », a indiqué l’expert auprès d’AP News.
Crédit Photo : Biotechnologies Colossal Biociences
Pour rappel, le loup sinistre était plus gros que son cousin éloigné, le loup gris. Ce spécimen a vécu en Amérique du Nord et en Sibérie pendant près de deux millions d’années.