Des empoisonnements mortels d'animaux ont été récemment recensés dans une commune de la banlieue parisienne.
C'est une affaire qui suscite l'émoi !
Près d'une quinzaine de chiens et de chats ont été retrouvés morts empoisonnés ces dernières semaines, dans une ville de Seine-et-Marne, après avoir ingéré de la nourriture, disséminée volontairement dans des rues et des jardins.
Six plaintes ont d'ores et déjà été déposées par des riverains, alors qu'une enquête a été ouverte pour « actes de cruauté envers les animaux » par la circonscription de police de Torcy.
Crédit photo : iStock
Des chiens et des chats meurent après avoir mangé du poulet empoisonné
Les faits se sont déroulés au cœur d'une zone pavillonnaire de la commune de Roissy-en-Brie, dans un secteur « de 200 à 300 m de rayon », indique le commissaire en charge de l'affaire, Éric Slangen, interrogé par nos confrères du Parisien.
Depuis une dizaine de jours, le fonctionnaire et ses équipes tentent de mettre la main sur la ou les personnes à l'origine de l'empoisonnement de dix chiens et quatre chats, qui sont morts après avoir mangé des morceaux de poulets.
Certains de ces bouts de viande ont été récupérés par la police qui les a envoyés dans un laboratoire afin de déterminer le poison utilisé. Celui-ci pourrait être de « la strychnine, aujourd’hui interdite mais qui était utilisée pour tuer les taupes et les oiseaux » ou encore des « métaldéhydes », avance la vétérinaire Caroline Becherand, dont la clinique, située dans la commune voisine d'Ozoir-la-Ferrière, a tenté de soigner certaines des victimes, alors qu'elles agonisaient. Hélas, malgré tous leurs efforts, les vétérinaires « n’ont rien pu faire ».
Tout comme la police, la clinique s'étonne de la mort « presque instantanée » des animaux.
« (Les animaux) vomissaient puis convulsaient et présentaient une détresse respiratoire. C’est extrêmement rare que des animaux meurent aussi vite après avoir commencé à convulser » (Caroline Becherand)
Crédit photo : iStock
Ces actes scandalisent le maire DVD de Roissy-en-Brie, François Bouchart, qui parle « d’ignominie ». « Cela m’inspire de la colère et de l’incompréhension. Je ne veux pas créer une psychose dans la psychose mais ces boulettes ou ces morceaux de viande peuvent être ramassés et portés à la bouche par de jeunes enfants ! », surenchérit le premier édile qui ne décolère pas.
Pour l'heure, les polices municipale et nationale continuent de patrouiller dans les environs afin de retrouver l'auteur des faits, qui risque trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.