Nous pensons connaître l’histoire… Et pourtant, beaucoup de choses que l’on sait (ou plutôt que l’on croit savoir) ont, en réalité été filtrées, concassées et altérées par des siècles et des siècles de pur n’importe quoi.
En fait, notre perception du passé est très largement influencée par les inventions de Hollywood, l’imagerie populaire, ou plus simplement des approximations faites par nos prédécesseurs qui ont tenté de s’imaginer les choses avec le peu d’indices qu’ils avaient… Et qui se sont carrément plantés !
Voilà pourquoi vous serez probablement surpris d’apprendre que…
On est tellement occupés à s’émerveiller devant les Pyramides, ces siècles qui nous contemplent du haut de leurs énormes briques dorées et sableuses, méticuleusement arrangées en couches successives… que nous oublions que ce que nous voyons là ne sont, en fait, que les ruines, les restes rongés par le temps de leur splendeur passée. En fait, si vous pouviez voir ces pyramides flambant neuves, vous ne les reconnaîtriez peut-être même pas ! Elles étaient beaucoup plus classe à l’époque.
Ce que l’on imagine aujourd’hui comme étant les pyramides d’Égypte ne sont, en fait, que la structure de base du bâtiment — bref, leur squelette, leur ossature, une énorme carcasse qui est restée debout. Les pyramides, à la base, s’illuminaient de mille feux, comme des sortes d’énormes casinos de Las Vegas du monde antique. Il faut dire que les égyptiens, à l’époque, étaient plutôt fans du doré, des paillettes et du bling-bling, surtout quand il s’agissait d’honorer la mémoire des pharaons
Les pharaons aimaient les trucs qui brillent ? Qui l’aurait cru ?
Bref, vu que les pyramides étaient les tombes des pharaons, il fallait que ce soit le truc qui brille le plus. Les parois des pyramides étaient faites de pierre calcaire longuement polie et parfaitement lisse, qui cachait les énormes briques, donnant ainsi l’illusion que la pyramide n’était faite que d’un énorme bloc de pierre blanche taillée au millimètre près.
On peut d’ailleurs voir les restes de cette couche décorative sur certaines pyramides :
Comme la couche de sucre qui enroberait le chocolat d’un titanesque M&M, cette paroi avait donc été polie à la sueur des fronts de milliers d’esclaves, jusqu’à ce que la lumière du soleil ou de la lune qu’elle reflétait soit quasiment aveuglante ! Si l’on en croit les écrits antiques qui ont fait leur chemin jusqu’à notre époque, la lumière des pyramides pouvait être aperçue à des kilomètres à la ronde, de jour comme de nuit. Bref, les pyramides ressemblaient à de gigantesques phares, éblouissants de lumière.
Et comme ce n’était visiblement pas assez pour satisfaire le désir de faste post-mortem des pharaons, la pointe des pyramides était elle-même recouverte d’une couche d’or ou d’électrum. Si ces rois égyptiens avaient disposé de la technologie de notre époque, ils auraient sûrement rajouté aussi un bas de caisse en néons.
Ce que l’on peut encore voir de nos jours ne sont que les ruines des pyramides, leur cadavre rongé par le temps,bref l’équivalent de ceci :
Le temps, le vent, le sable et les forces naturelles se sont acharnés contre les pyramides pendant près de quatre mille ans et demi. Ça fait quand même un sacré bout de temps. Sans compter que ces couches d’or et ces jolies pierres blanches ont attiré les convoitises, et qu’une grande partie des pierres calcaires ont été arrachées pour servir à la construction de la ville du Caire au moyen-âge.
Bien sûr, le T-Rex est l’archétype de la parfaite machine à tuer… Mais tout le monde sait que les dinosaures les plus cool de tous les temps, c’était les vélociraptors ! Il est facile d’imaginer que, si un énorme rocher venu de l’autre bout de l’espace n’était pas venu les fracasser, les vélociraptors domineraient aujourd’hui le monde, et garderaient juste quelques humains planqués dans les bois pour manger et pour le sport.
Ces prédateurs terrifiants ressemblaient à des petits tyrannosaures, mais plus rapides, beaucoup plus intelligents, plus perfides, et plus dangereux. N’importe quelle personne ayant vu Jurassic Park sait exactement de quoi je parle. Sauf que… On oublie ici un « petit » détail.
"J’espère vraiment que c’est pas quelque chose qui nous donne l’air complètement idiot ! »
Ils avaient des plumes. Des plumes. Pas juste une plume sur le croupion, pas une plume par-ci par-là. NON. Ils étaient ENTIÈREMENT couverts de plumes, de partout, de la tête aux pattes.
Alors bien sûr, ça pourrait être super classe si ça signifiait qu’ils pouvaient voler, mais évidemment s’ils pouvaient voler, ça se saurait. La vérité, c’est que les Velociraptors étaient juste des espèces de gros lézards duveteux et pelucheux, qui utilisaient probablement leurs plumes pour se la péter devant leurs congénères, et pour impressionner les minettes lors des parades nuptiales. Apparemment, chez les raptors, c’était la grande classe de ressembler à une espèce de bâtard d’autruche et d’iguane.
Et en plus, ils étaient ridiculement petits, guère plus gros que le caniche de votre voisine !
En fait, pour la défense de Steven Spielberg, on ne savait rien de tout cela jusqu’en 1998 ; C’est à cette époque qu’un os prouvant l’existence des plumes des vélociraptors fut découvert, et que de nombreux rêves d’enfants ont volé en éclats.
L’avantage de tout ça, c’est qu’ils pourront faire une suite à Jurassic World, ou carrément une réédition spéciale, avec des dinosaures emplumés conformes à la réalité. Ça promet d’être sacrément rigolo.
Allez vite, je vous dis « Grèce antique », quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ? Si vous êtes comme la plupart des gens, vous devriez penser à des philosophes barbus en toges blanches et en sandales, à des constructions antiques, ou encore à des statues de marbre blanc à l’esthétique soigneusement travaillée, aux muscles galbés et aux yeux sans pupilles.
« Des vêtements colorés, nan mais ça va pas ? Va donc te faire voir chez les romains, petit polisson ! »
Ces fières statues, sculptées dans du marbre d’un blanc pur, légèrement veiné, illustraient à la perfection la beauté austère, la puissance, la perfection immaculée de ces dieux, de ces déesses et de ces héros mythiques. Il faut dire que cette esthétique particulière a fait une sacrée impression au cours des siècles qui ont suivi : les sculpteurs de la Renaissance, qui étaient vraiment fans des grecs antiques, ont ainsi sculpté leurs propres statues de marbre blanc en s’en inspirant — absolument convaincus qu’ils étaient que c’était ainsi que les Anciens, ces êtres infiniment sages ayant donné naissance à la philosophie et à la démocratie, faisaient les choses.
Les statues grecques ressemblaient plus à des santons de Provence qu’aux pseudo-statues grecques que les artistes de la Renaissance tentaient de reproduire.
Des études récentes ont en effet prouvé, grâce à des scans au laser, qu’une fois que les grecs avaient fini de sculpter les statues, les fresques et les bâtiments iconiques que l’on connaît aujourd’hui, ils les barbouillaient des pieds à la tête dans une effusion de couleurs primaires tape-à-l’œil. Les sculpteurs grecs travaillaient de pair avec des peintres, pour sortir des motifs de couleurs totalement psychédéliques qui rendait certainement le paysage antique beaucoup plus gai que les austères bâtiments blancs que l’on imagine aujourd’hui…
Il faut croire que, quand ils ne théorisaient pas sur la philosophie en bouffant des olives tout en déambulant sur l’agora, les grecs étaient également très concentrés à faire de leur vie quotidienne une effusion de couleurs flashy dignes d’un épisode de Dora l’Exploratrice.
Oh, et vous voyez le célèbre Parthénon ? Si on se base sur la façon dont les bâtiments étaient peints à l’époque, il est très probable qu’il ait été peint avec un mélange de couleurs complètement dingue de jaune flashy, de rouge et de bleu, de quoi vous défoncer complètement les yeux.
C’est un véritable mythe qui s’effondre….
Alors que les siècles se sont écoulés, tout comme pour les pyramides d’Egypte, la peinture qui recouvrait le marbre s’est abîmée jusqu’à disparaître complètement. Du coup, lorsque les sculptures grecques ont été redécouvertes plus tard par d’autres civilisations, elles étaient toutes blanches. Et puis, les gens aimaient bien l’idée de ce look épuré, blanc et sans fioritures.
Même comme ça, les archéologues ont toujours su que les statues n’étaient pas vraiment blanches, puisqu’il y avait des fresques entières qui représentaient très clairement des gens en train de peindre le marbre. MAIS ILS NOUS ONT MENTI.
Peut-être aussi qu’ils ont préféré nous cacher ce détail, histoire de préserver l’image de perfection absolue que l’on avait des grecs. Ces statues blanches se rapportaient certainement beaucoup plus à l’esthétique des pères fondateurs de la civilisation occidentale, telle qu’elle était fantasmée par la plupart des intellectuels et des universitaires : Pure, propre, capturant la forme et l’essence de la précision scientifique et de la beauté artistique — alors que les versions peintes, franchement, ressemblaient plus à un travail d’art plastique de collège….
Bon déjà, vous devez commencer à réaliser que, quand on n’a pas des photos à disposition de la période historique en question, tout ce qu’on peut faire c’est essayer de deviner et d’imaginer les choses à partir des quelques indices que l’on a. Et c’est intéressant, quand on pense à toutes les figures d’un passé lointain dont on est pourtant absolument convaincus d’avoir une image parfaitement claire.
Par exemple, les ninjas ressemblaient à ça :
Et les vikings ressemblaient à ça :
Déjà, le concept même de la tenue de ninja est carrément ridicule, quand on y réfléchit bien. Imaginez la chose : vous êtes un ninja, donc un assassin, un espion qui veut se fondre dans la masse, passer incognito afin de frapper au moment où votre cible s’y attend le moins. Est-ce que ça vous paraît intelligent d’enfiler un accoutrement qui crie « je suis un ninja » à des kilomètres à la ronde ?
Le but d’un ninja, c’est justement de ne pas ressembler à un ninja. C’est pour ça qu’ils s’habillaient comme des personnes normales — des travailleurs, des moines, des marchands, des paysans, bref tout ce qui pouvait leur donner le moins possible l’apparence d’un ninja était le parfait déguisement pour passer inaperçu. Habillés de manière à peu attirer l’attention, ils pouvaient accomplir leurs missions sans se faire remarquer, de jour comme de nuit.
Cachés sous ces fagots de paille, se trouvent un million de katanas.
Dans les rares occasions où ils devaient se déplacer dans la nuit comme des ombres, ils ne portaient toujours pas du noir ! Le bleu sombre est la vraie couleur idéale pour se fondre parfaitement dans la nuit ; une personne habillée tout en noir se détacherait comme une silhouette bien trop visible, au moindre rayon de lune.
Et pour les vikings, l’une des choses les plus emblématiques que l’on croit savoir d’eux — à savoir, leurs célèbres casques arborant de gigantesques cornes — est totalement fausse. Ils portaient des casques tout ce qu’il y a de plus normaux, et ils n’étaient pas vraiment du genre à se soucier de la mode et de leur style vestimentaire sur le champ de bataille.
Un petit conseil : si vous voulez faire carrière dans un boulot où vous devez vous battre souvent à mains nues, éviter de porter un truc que votre hypothétique adversaire puisse facilement agripper pour vous maîtriser. C’est la raison pour laquelle les agents de police portent des cravates détachables, quand ils en portent. Et c’est aussi pour cela qu’un viking ne s’encombrerait pas d’un casque qui ressemble plus ou moins à un guidon de vélo géant.
Les ninjas peuvent dire merci… au monde du théâtre. Dans le théâtre Edo (qui est né au Japon plus de cent ans après l’époque des derniers ninjas), les metteurs en scène avaient besoin d’un truc pour que le spectateur puisse reconnaître le ninja, un truc qui évoque le fait qu’ils soient des assassins « invisibles » et habiles. Les techniciens qui étaient présents sur scène avaient l’habitude de s’habiller tout en noir, et la convention voulait que cela indique qu’ils ne faisaient pas partie de la scène, comme s'ils étaient dans une autre dimension. Le public avait donc pris l’habitude « d’ignorer » ces personnes invisibles aux yeux des personnages. Voilà pourquoi les acteurs qui endossaient le rôle de ninjas ont commencé à s’habiller en noir : le public sursautait lorsque l’un d’eux se mettait soudain à bouger pour tuer un personnage. Et aussi, il faut avouer que cette combinaison noire de ninja est vraiment plus classe qu’une bête tunique et un chapeau de paille.
Pour les vikings, on doit la fausse image que l’on se fait d’eux aux historiens grecs et romains qui décrivaient des « guerriers du nord aux casques cornus » pour ajouter une petite touche de folie à leurs récits épiques. En même temps on peut les comprendre, les vikings avaient l’air plus féroces, plus méchants, plus brutaux, et tellement plus cool en « exagérant » un peu, non ?
Jésus a un visage que l’on reconnaît immédiatement : sa célèbre chevelure et sa barbe sont presque des marques déposées. Avec toutes les peintures qu’on a faites de lui, il s’agit probablement d’un des visages les plus reconnaissables du monde, avec celui de Che Guevara
« Hasta la victoria siempre, compañeros »
Un homme aux cheveux fins, aux yeux clairs et à la peau blanche. Et cela, dans toutes les peintures, dans toutes les sculptures, dans toutes les icônes, quelle que soit l’époque.
Comme vous l’aviez sans doute déjà deviné, Yeshua de Nazareth, que l’on a rebaptisé Jésus Christ, était beaucoup plus typé « moyen-oriental » que sur les portraits où il est représenté vu que… ben… il était originaire du Moyen-Orient.
Cette image, c’est juste une vue d’artiste basée sur ce à quoi ressemblaient les traits moyens des gens de cette région du monde à l’époque de Jésus, mais ça peut vous donner une petite idée. Bien sûr, il n’y avait pas encore la photo à l’époque et la plupart des peintures ont été réalisées bien après, par des personnes qui n’avaient jamais vu Jésus de leurs propres yeux.
Si l’image dominante associée à Jésus est celle d’un homme banc aux cheveux longs, on peut dire merci à des artistes tels que Michel-Ange ou Léonard de Vinci. La plupart des peintures de Jésus réalisées pendant la Renaissance sont devenues les versions « définitives » du christ, et bien sûr ils voulaient le représenter comme un bel italien, comme à peu près tous les autres personnages de leurs peintures.
Et les peintres de la renaissance ne sont pas les seuls à blâmer : pendant l’époque des croisades, l’église n’avait pas vraiment intérêt à rappeler aux gens que les gens contre lesquels ils partaient se battre faisaient presque partie du même peuple que Jésus.
Bien sûr, comme il existe des chrétiens aux quatre coins du monde, ce parti pris de représenter Jésus de manière à ressembler aux croyants n’est pas non plus unique aux européens. Du coup, Jésus a été représenté en Noir, en Latino et même en Asiatique, suivant le pays d’origine du peintre !
Pas besoin d’être astrophysicien pour se faire une idée de ce à quoi le Big Bang ressemblait, si ? Ça s’appelle le BIG BANG, nom de Zeus, ça veut bien dire ce que ça veut dire. Ça devait être une super grosse explosion, pas vrai ?
Et puis, même la plupart des films documentaires sur le sujet le représentent comme cela…
Bon, comme personne n’était là pour l’observer, personne ne connaît vraiment les origines du cosmos et personne ne sait de quelle manière il a été formé. Mais même pour les partisans de la théorie du Big Bang, ce qui est certain, c’est que ce n’était certainement pas une énorme explosion au milieu du vide :
Certains pensent que l’origine du monde est due à une expansion très rapide de la matière, c’est la fameuse Théorie du Big Bang. D’autres pensent que l’Univers s’est étendu à la même vitesse depuis le premier jour, et continue à s’étendre à une vitesse constante. Mais quoi qu’il en soit, les partisans des deux bords sont bien d’accord sur une chose : il n’y a pas eu d’ « explosion » à proprement parler. Au lieu de cela, l’Univers se serait étendu comme un ballon de baudruche pleine de matière noire et de plein d’autres trucs cool .
En gros, le gros débat parmi les différents partisans du Big Bang consiste à savoir à quelle vitesse le ballon s’est gonflé, pas de savoir si le ballon s’est mis à gonfler ou bien s’il a explosé dans une sorte de boule de feu géante.
En fait, tout le problème revient aux choix de ce nom qui est un peu trompeur ; « BIG BANG ». Franchement, dites-moi quel espèce d’imbécile a eu l’idée d’appeler ça comme ça au lieu de l’appeler « Big Baloon », « Expansion primaire de l’Univers » ou un autre nom qui se rapproche plus de l’hypothétique réalité des faits ?
Eh bien en fait, c’est tout simple : La personne qui a « inventé » ce nom était en fait, justement, fermement opposée à cette théorie. Fred Hoyle était un astrophysicien qui n’était pas du tout d’accord avec cette nouvelle théorie sur les origines de la vie, de l’Univers, et de tout le reste. Il a lancé l’expression « Big Bang » afin de décrire, de manière péjorative, ce point de vue qui selon lui était totalement ridicule ; Il voulait que les gens s’imaginent une espèce de grosse explosion venue de nulle part qui aurait donné naissance à l’Univers, afin que les gens se rendent compte à quel point c’était une idée stupide.
Malheureusement, c’était mal connaître la nature humaine. Aussitôt qu’il a suggéré qu’il y avait eu une gigantesque explosion aux origines de l’Univers, tout le monde a trouvé cela génial. Hoyle avait, tout simplement, oublié de prendre en compte un paramètre essentiel : l’espèce humaine aime les grosses explosions qui déchirent, et la naissance de l’Univers façon Michael Bay était beaucoup plus séduisante que le jargon incompréhensible des scientifiques.