Les légumes bio et autres jardins communautaires sont en général associés à des personnes ayant un certain mode de vie : des gens en général plutôt aisés, qui ont des sacs à main en fibres de chanvre naturel recyclé, écolos et abonnés à Biocoop.
Et pourtant, la nourriture locale, saine et équilibrée ne devrait pas être la seule exclusivité de ceux qui en ont les moyens. Ainsi, un refuge pour sans-abri de la ville d’Atlanta, aux États-Unis, a compris que les personnes en difficulté avaient eux aussi grandement besoin de nourriture saine. Mais au lieu d’acheter ces aliments pour eux, ils ont préféré encourager leurs résidents à faire pousser leur propre nourriture !
À présent, le refuge est doté d’un énorme jardin implanté sur le toit, dont les résidents eux-mêmes s’occupent, et qui devrait leur procurer plusieurs centaines de kilos de fruits et légumes de haute qualité.
Lorsqu’on veut faire l’effort de manger sainement, cela peut coûter en moyenne 550€ de plus par an : en effet, le prix des produits industriels et de la “junk food” est disproportionné et bien moins cher que la “bonne nourriture”… Résultat, beaucoup de personnes qui n’ont pas les moyens de bien manger finissent par avoir des problèmes de poids.
Et les SDF alors ? L’association américaine Task Force for the Homeless a voulu offrir à des sans-abri l’opportunité d’avoir accès à cette nourriture, qui serait hors de leur portée en temps normal.
Ces personnes ont donc été nommées responsables de 80 parcelles, produisant du chou, des carottes, des courges, et de nombreux autres légumes. Un repas complet élaboré avec les légumes fraîchement récoltés leur est offert sur place, chaque jour.
Task Force for the Homeless n’en est pas à son coup d’essai : plus qu’une simple aide provisoire, leur but est avant tout d’aider les sans-abri à se réinsérer et à sortir de leur situation.
Ainsi, l’association fournit également un refuge de transition, une aide juridique et une assistance par téléphone 24h/24. Par le biais des activités qu’ils font pour améliorer leur vie quotidienne du refuge, ils peuvent acquérir des expériences et des compétences précieuses dans plusieurs domaines, comme le jardinage mais aussi le marketing ou encore l’hôtellerie/restauration. Cela les aide, selon l’association, à trouver plus facilement des futurs emplois ensuite.
Alors ? C’est génial, non ?