À Berlin, une mosquée libérale vient d'être inaugurée et elle est ouverte aux femmes et aux homosexuels !

Ibn Rushd-Goethe est la nouvelle mosquée inaugurée vendredi dernier à Berlin et elle se veut ouverte à tous ! Ce lieu de culte fondé en partie par l’avocate Seyran Ates a un but bien précis : créer un dialogue entre les différentes opinions des musulmans. Comme un symbole d’ouverture, la salle dans laquelle se trouve la mosquée se situe dans l’annexe d’un bâtiment appartenant à l’église évangélique Johanniskirche (Église Saint-Jean).

Voulant en faire un lieu qui brise les tabous, tous les courants de l’islam : Sunnites, chiites, alévis… et même athées sont les bienvenus. Les sept fondateurs prônent un islam moderne, les homosexuels et transsexuels ont la porte ouverte, les femmes peuvent, selon leur choix, porter ou non le voile. Et également, elles pourront prier dans la même salle que les hommes.

Crédit photo : volksfreund

Cette mosquée, qui tient son nom de Ibn-Rushd, un philosophe musulman andalou et du poète allemand Johann Wolfgang von Goethe, possède un seul interdit : « Fondamentalement, la porte de la mosquée est ouverte à tous, à une exception près : personne ne viendra en niqab ou en burqa. C'est pour des raisons de sécurité, et nous croyons que le voile à visage plein n'a rien à voir avec la religion, mais plutôt une attitude politique ».

Crédit photo : Domradio

Seyran Ates fait partie du mouvement des « musulmans réformistes », elle a expliqué lors de l’ouverture : « Nous voulons lancer un signal contre la terreur islamiste et le détournement de notre religion ». Seyran milite entre autres contre le mariage forcé, l’obligation de porter le voile ou la dédiabolisation des homosexuels et s’insurge contre la charia. Toujours dans cette optique de mosquée libérale et dans l'idée de mettre en place un changement profond, elle va bientôt commencer des études de théologie islamique pour ainsi devenir la première femme imam en Allemagne !

Crédit photo : Ibn Rushd Goethe

L’avocate a dû faire face à de multiples menaces lors des différentes affaires qu’elle a géré en tant qu’avocate et sait que la peur et le rejet de ce projet entraînent de vives menaces. Cependant, comme le précise LCI, elle est en contact constant avec la police qui était d'ailleurs présente devant le batiment lors de l'ouverture, la sécurité est une des principales préoccupations : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir un niveau de sécurité maximal ».

Source : DW
VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Journaliste