À l'Assemblée, Nicolas Hulot interpelle sèchement les députés au sujet de la biodiversité : « Je veux avoir un sursaut d'indignation et de réaction ! »

« Je veux un sursaut d’indignation et de réaction » : Nicolas Hulot s'est adressé à l'Assemblée nationale ce mercredi 21 mars dans un discours enflammé, pour exprimer son ras-le-bol et pousser le reste de la classe politique à se rallier à lui pour tenter de sauver la biodiversité avant qu'il ne soit trop tard. « Je vais vous présenter un plan biodiversité dans les semaines qui viennent, [...] mais tout le monde s'en fiche », a-t-il déploré, tout en lançant vertement qu'il ne pourrait jamais réussir à rien tout seul.

Le Monde/ Vidéo

« Il y a des tragédies invisibles et silencieuses dont on s’accommode tous les jours. Eh bien je vous le dis : tout seul, je n’y arriverai pas », a martelé hier le ministre de la transition écologique, alors qu'il s'adressait aux députés, à l'Assemblée. « Oui, je vais vous présenter un plan biodiversité dans les semaines qui viennent, qui va succéder à la stratégie de la biodiversité... mais très sincèrement, tout le monde s’en fiche, à part quelques-uns ».

Des mots plutôt durs, destinés à dénoncer l'inaction d'une partie de la classe politique face à l'urgence écologique, mais aussi un cri du cœur pour inspirer ceux qui le souhaitent à mettre les bouchées doubles :  « Je veux simplement avoir un sursaut d’indignation et de réaction », a terminé le ministre, tout en rappelant que l'origine et le destin de l'humanité sont étroitement liés avec le reste du monde vivant. 

La cause de ce coup de gueule : une situation de plus en plus critique pour la faune et la flore de la planète, une biodiversité en berne, un environnement toujours plus dégradé au fil du développement des activités humaines. 

« 30 % d’oiseaux en moins en quelques années, 80 % d’insectes en moins à l’échelle européenne. La semaine dernière, le dernier grand mâle rhinocéros blanc du nord de l’Afrique a disparu, a indiqué Nicolas Hulot. Moi ça ne me provoque pas de la peine, pas de la colère, mais de la honte. De la honte de savoir que, derrière la sixième extinction de la biodiversité, la responsabilité, c’est nous » a-t-il conclu.


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