Depuis le début de l’année 2020, des cadavres de chevaux mutilés ont été retrouvés dans plusieurs départements français. Au mois de juin, une jument et un âne ont connu le même destin en Seine-Maritime.
Crédit Photo : Loïc Crampon
Le 6 juin dernier, une jument a été retrouvée agonisante, l’oreille droite coupée près de Dieppe, rapporte France Bleu Normandie.
Une dizaine de jours plus tard, le 19 juin, c’est au tour de Loïc Crampon de retrouver la dépouille de son âne âgé de 14 ans. Le cadavre du pauvre animal a été retrouvé dans son pré à Grumesnil, commune française située en Seine-Maritime.
Comme les autres victimes, son oreille a été tranchée et l’un de ses yeux arraché. Sous le choc, Loïc Crampon a décidé de porter plainte :
« C’est un geste gratuit sur un être sans défense, c’est inhumain de faire ça », a expliqué le jeune propriétaire qui élève une centaine d’âne dans la ferme familiale, avant d’ajouter que « Scipion était un âne qui ne cherchait que des caresses ».
Crédit Photo : Loïc Crampon
La mort de Scipion n’est pas un acte isolé. Depuis le mois de février, plusieurs attaques de ce type ont eu lieu dans plusieurs départements : un cheval en Moselle, un autre en Vendée, une jument dans le Puy-de-dôme, une pouliche dans l'Aisne, et un poney dans la Somme ont été brutalement assassinés.
Toutes les victimes partagent un même point commun : une oreille coupée. D’après France Bleu Normandie, le Parquet de Dieppe a ouvert une enquête pour «actes de cruauté envers un animal».
Les enquêteurs évoquent d'un « challenge macabre »
Les différents enquêteurs des départements touchés collaborent ensemble dans le but d’arrêter le ou les responsables de ces actes odieux.
Pour le moment, il est impossible de faire un lien entre les différents dossiers. Mais les gendarmes évoquent la piste d’un « challenge macabre » avec « un mode opératoire différent à chaque fois ».
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L'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique, l'OCLAESP, s’est également emparé de l’affaire.
Une fois arrêtés, les auteurs des faits risquent deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.