Il y a une semaine, une jument de compétition dont la valeur s’élevait à 30 000 euros a été abattue par un chasseur dans une propriété privée, située dans la Nièvre.
Le tir de la discorde. Mercredi 6 novembre, Altesse de la Serre, une jument de compétition dont la valeur s’élevait à 30 000 euros, a été tuée par un chasseur à Isenay, dans la Nièvre, a rapporté France 3.
L’animal se trouvait dans une propriété privée lorsqu’il a été abattu. Comme le précise le site d’information, Diane de Charmasse, éleveuse de chevaux, a déposé plainte.
De son côté, Jean-Marie Bazire, le cavalier et propriétaire de la jument âgée de 14 ans, compte également engager des poursuites. Il avait l’intention de reprendre la compétition avec elle.
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Le chasseur a confondu la jument avec un sanglier
Selon Diane de Charmasse, le chasseur aurait confondu la jument avec un sanglier. Toujours selon ses dires, l’auteur des faits se trouvait à 70 mètres sur un terrain dégagé quand il a tiré sur le cheval.
Des justifications qui ne passent pas auprès de Jean-Marie Bazire.
«Ce que je trouve très inquiétant, c'est que le chasseur ait pu confondre une jument grise d'1 m 70 avec un sanglier marron de 70 cm. Il faut qu'on m'explique parce que c'est quand même quelque chose qui me met en colère», a indiqué le cavalier auprès de France 3.
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Peu de temps après le drame, la propriétaire du pré s’est rendue sur les lieux pour trouver une trace de sanglier, sans succès.
«Il a abattu la jument à 70 mètres en terrain dégagé. Il y avait un peu de relief, donc elle était au-dessus de lui, il n’y a pas de tir fléchant, rien du tout. Cela ne peut pas être un accident. Un accident c’est une balle qui ricoche ou autre, mais là c’est un mec qui est rentré dans une propriété privée, qui a vu un troupeau de chevaux et qui a tiré», a affirmé Diane de Charmasse.
À noter qu’une enquête a été ouverte par l’Office français de la biodiversité (OFB).
«Il convient de vérifier dans quelles conditions ce tir a été effectué. Les infractions pénales correspondantes seront relevées à l'encontre de l’auteur», a indiqué Anne Lehaitre, la procureure de la République de Nevers.
L’auteur du tir, quant à lui, s'expose au délit «d’acte de cruauté envers un animal». Une infraction punie de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.