Depuis que les Talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan, les filles n’ont pas le droit d’aller à l’école. Pour les soutenir, des jeunes garçons s’affichent sur les réseaux sociaux, avec le slogan « Sans ma sœur, je n’irai pas à l’école ».
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En Afghanistan, les Talibans sont à nouveau au pouvoir, et les restrictions contre les femmes augmentent. Alors que le gouvernement est composé à 100% d’hommes, les jeunes filles n’ont pas le droit de fréquenter des établissements scolaires. Ainsi, les jeunes Afghanes ne peuvent se rendre ni à l’école, ni au collège, ni au lycée, qui sont autorisés uniquement pour les élèves et les enseignants masculins.
Mardi 21 septembre, le régime Taliban a affirmé que les femmes pourront à nouveau retrouver leur scolarité, et ce « aussi vite que possible » selon un porte-parole du gouvernement. Cependant, des jeunes garçons afghans ont décidé de prendre les choses en main et de s’opposer à cette forme de discrimination, grâce aux réseaux sociaux.
« Pas à l’école sans ma sœur » : la mobilisation des jeunes Afghans
Bien qu’ils soient autorisés à aller à l’école depuis le 17 septembre, certains garçons n’y vont plus, en soutien aux filles privées d’éducation. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #WithoutMySisterIwillNotGoToSchool (Sans ma sœur, je n’irai pas à l’école), est très suivi. Sur ce hashtag, des écoliers affichent publiquement leur soutien aux filles, en brandissant des pancartes avec des slogans comme « Je soutiens ma sœur », « Nous sommes égaux » ou encore « Pas d’école si ce n’est pas pour tous ».
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Avec leur mouvement, les garçons souhaitent démontrer l’injustice de la situation. En plus des messages postés sur les réseaux sociaux, certains d’entre eux ont décidé de faire la grève de l’école tant que les filles ne pourront pas y aller.
« Si je ne suis pas allé au lycée aujourd’hui, c’est pour protester contre cette interdiction, a affirmé Rohullah, un jeune homme âgé de 18 ans. Les femmes représentent la moitié de la société, alors non, je n’irai pas en cours tant que l’enseignement pour les filles n’aura pas repris. »
Alors que les Talibans avaient fait la même chose en 1996, il y a cette fois-ci les réseaux sociaux. Ce mouvement sur internet pourrait avoir beaucoup d’ampleur et créer une forte mobilisation autour de cette injustice, dans l’espoir de faire changer les choses.