Pour la première fois de son histoire, la ville de Chicago élit une femme noire et homosexuelle au poste de maire

À l’issue d’un scrutin historique aux États-Unis, Lori Lightfoot - afro-américaine et ouvertement homosexuelle - a été élue maire de Chicago (Illinois). Une première !

C’est une élection qui fera date outre-Atlantique. Les citoyens de Chicago (Illinois) ont élu Lori Lightfoot (Démocrate) comme maire mardi soir, à l’issue d’un scrutin historique qui opposait, pour la première fois dans l’histoire du pays, deux femmes afro-américaines.

Selon les dernières estimations, cette ancienne procureure fédérale, âgée de 56 ans, a remporté l’élection haut la main obtenant 74 % des voix face à son adversaire Toni Preckwinkle, elle aussi candidate du parti démocrate.

Noire et homosexuelle, Lori Lightfoot est devenue par la même occasion la première femme afro-américaine et ouvertement lesbienne à accéder à un tel poste.

Novice en politique, cette dernière a bénéficié d’un contexte politique et social propice au changement, marqué par un rejet massif des politiciens locaux sur fond de « dégagisme ».

Novice en politique et symbole pour les minorités

Ayant centré sa campagne progressiste sur la réduction des inégalités sociales et raciales, qui demeurent l’une des chimères de cette mégalopole de près de 3 millions d’habitants, elle a su séduire un large électorat, convaincu par sa connaissance du terrain, elle qui dirigea jadis une commission de surveillance des activités de la police.

Suite au retrait de l’actuel maire Rahm Emanuel - qui a décidé à la surprise générale de ne pas briguer de nouveau mandat -, Lori Lightfoot s’est lancée dans la course à la mairie sans véritable expérience politique.

Arrivée en tête du premier tour le 26 février dernier avec 17 % des voix devant Toni Preckwinkle - figure de la politique locale, de 16 ans son aînée, et présidente du conseil du comté de Cook dont dépend Chicago -, elle a donc finalement déjoué tous les pronostics en remportant très largement le second tour.

Si, par le passé, une femme (Jane Byrne en 1979) et un membre de la communauté noire (Harold Washington en 1983) avaient déjà dirigé ce fief démocrate, les habitants n’avaient en revanche jamais choisi une femme afro-américaine comme premier édile. Tout un symbole !

Troisième métropole des États-Unis, « Windy City » (« La ville des vents », surnom de Chicago), devient ainsi la plus grande ville américaine dirigée par une femme noire.

Source : L'Obs
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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.