Une prime sera versée aux aides-soignants des Ehpad du secteur public dans le courant de l’année, a indiqué ce mercredi Agnès Buzyn.
Alors qu’ils n’ont de cesse de dénoncer des conditions de travail allant de mal en pis, les salariés des maisons de retraite voient enfin leur profession valorisée. Agnès Buzyn a en effet assuré ce mercredi qu’une « prime » serait versée en 2019 aux aides-soignants travaillant dans les Ehpad publics. La ministre de la Santé, qui n’a toutefois donné aucune indication quant au montant de ce bonus, entend par cette décision envoyer un signal fort aux personnels de ces établissements.
« La pénibilité dans ce travail (…) doit être reconnue »
« La pénibilité au sein de ce travail dans les Ehpad, avec des personnes âgées et très dépendantes, doit être reconnue », a ainsi déclaré la ministre le 9 janvier sur le plateau de BFM TV, promettant qu’elle allait faire « des annonces » en ce sens, « durant l’année » qui vient.
Agnès Buzyn promet une prime aux aides-soignants des EHPAD pour 2019 pic.twitter.com/mKY7FH4U04
— BFMTV (@BFMTV) 9 janvier 2019
« On voit qu’il y a un manque d’attractivité de cette profession. C’est très angoissant pour nos personnes âgées et nous-mêmes. Donc je pense qu’il est important de reconnaître cette pénibilité », a-t-elle encore insisté, précisant par ailleurs que la mesure avait été décidée bien avant la crise des « gilets jaunes », et que celle-ci s’inscrivait dans les engagements pris par « la feuille de route » du 30 mai.
Suite à une mobilisation sans précédent dans les Ehpad en début d’année 2018, Agnès Buzyn avait en effet annoncé au printemps dernier un plan d’action censé améliorer le quotidien des établissements de santé, avec notamment le recrutement de personnels supplémentaires.
Toutefois, et contrairement à ce qu’elle a déclaré, ce plan ne prévoyait pas de primes ou autres revalorisations salariales selon Luc Delrue (secrétaire fédéral de FO-Santé), interrogé par nos confrères de l‘AFP.
« Je n’ai pas souvenance qu’elle avait évoqué une prime », a ainsi déclaré l’intéressé, qui affirme en outre ne pas avoir « connaissance de contact ou de rendez-vous sur ce sujet » avec le ministère ou la ministre, laquelle assure pourtant, de son côté, qu’elle « travaille avec les partenaires sociaux ».