Un homme d'une soixantaine d'années a été interpelé dans son Ehpad, aux États-Unis. Il serait l'auteur d'un meurtre perpétré il y a près d'un demi-siècle. Précisions.
Mieux vaut tard que jamais !
Un retraité américain de 66 ans vient d'être arrêté par la police pour un crime qu'il aurait commis à... la fin des années 1970, à Hawaï.
Accusé d'avoir étranglé et tué une jeune fille de son lycée, le sexagénaire a été confondu par son ADN, 48 ans après le meurtre. Il devrait être extradé dans les prochains jours vers Honolulu, afin d'y être jugé.
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Un cold case résolu à Hawaï, 48 ans après les faits ?
Pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire, longtemps restée sans réponse, il faut remonter à 1977.
Cette année-là, au matin du 21 mars, un professeur du lycée McKinley de Honolulu, capitale hawaïenne, fait une macabre découverte, en arrivant dans l'établissement scolaire. Au sol du deuxième étage, face à l'entrée d'une salle de classe, git en effet le corps sans vie d'une jeune lycéenne. La victime, âgée de 16 ans, se nomme Dawn Momohara. Selon les premières constatations, elle a manifestement été agressée sexuellement avant d'être étranglée.
La police locale ouvre alors une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce meurtre odieux. Les policiers interrogent d'abord la maman de l'adolescente, qui leur indique que sa fille aurait reçu l'appel d'un inconnu, la veille, avant de se rendre dans un centre commercial avec des amis, dans la soirée du 20. La mère de famille précise ensuite que la jeune femme n'est pas rentrée et que ses proches, inquiets, ont ensuite essayé de la retrouver en cherchant autour de son lycée, sans succès.
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Dans l'impasse, la police reçoit alors un témoignage précieux qui affirme qu'un homme a été aperçu en voiture près du lycée, la nuit précédent la mort. Un portrait robot de cet individu est même diffusé. Suite à cette diffusion, les policiers reçoivent le signalement d'un certain Gideon Castro, ancien élève du lycée McKinley, qu'ils convoquent. Interrogé, ce dernier, âgé de 17 ans, explique avoir rencontré Dawn Momohara l'année précédente, lors du bal de promotion 1976, juste avant d'être diplômé. Il assure par ailleurs ne l'avoir revue qu'une seule fois, en 1977, à l'occasion du carnaval, lors duquel ils ont échangé quelques mots.
N'ayant aucun élément à charge, la police relâche le jeune homme qui n'est pas inquiété. L'enquête sur le meurtre de Dawn va ensuite s'embourber puis être classée, faute d'éléments probants.
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Ce cold case restera non résolu jusqu'en 2019, lorsqu'une qu'une analyse, réalisée sur le short de la victime, soigneusement conservé, va relancer les investigations. Un ADN partiel est en effet prélevé sur le vêtement, mais celui-ci appartient à un suspect inconnu.
Après 4 ans de travail, les enquêteurs parviennent finalement à déterminer que cet ADN appartient soit à... Gideon Castro, soit au frère de ce dernier. Une ultime analyse comparative, menée sur des échantillons prélevés sur le fils de Gideon, prouve, enfin, que ce dernier s'avère être le suspect recherché. Les policiers de l'époque avaient donc le meurtrier présumé sous les yeux, depuis le début, mais ils n'avaient aucune preuve.
L'épilogue de cette longue affaire a eu lieu le mardi 21 janvier lorsque Gideon, qui avait refait sa vie sur le continent, a été arrêté dans sa maison de retraite, située dans l'Utah.
Extradé à Hawaï, l'homme, aujourd'hui âgé de 66 ans, est accusé de meurtre au deuxième degré et risque la perpétuité.
