Opposée à l’extension de la Procréation médicalement assistée (PMA), la députée de La République en marche, Agnès Thill, a comparé les femmes ayant recours à la PMA à des « droguées », dans un entretien vidéo accordé à Oise Hebdo.
L’élue de l’Oise continue de s’attirer les critiques du monde politique, avec des déclarations accablantes qui suscitent beaucoup de réactions, notamment chez ces collègues.
Des paroles « insupportables et méprisantes »
En commentant ses propos polémiques, la députée Agnès Thill, a critiqué « l’argument » de « l’envie » d’enfant de ces femmes : « un enfant n’est pas un médicament, c’est un être humain ». Avant de rajouter : « J’entends bien qu’elles souffrent, mais alors qu’est-ce qu’on fait, si un drogué souffre, on lui donne de la drogue ? Est-ce que je lui donne un enfant parce qu’elle souffre ».
(Vidéo) PMA et «école coranique» : la députée Agnès Thill commente ses propos polémiques.https://t.co/n8LUu9ismZ
— Oise Hebdo (@Oisehebdo) 21 janvier 2019
Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, déclare que les paroles de la députée sont « insupportables et méprisantes ». « Ces mots blessent des familles et viennent nourrir tous les préjugés ignobles que je continuerai à combattre inlassablement. Effectivement, ça suffit ».
Elle qui a déjà suscité l’indignation à plusieurs reprises, notamment en affirmant que « l’absence de genre dans le mot parent favorise l’éclosion d’écoles coraniques » persiste avec ses paroles. Ce qui a amené une quinzaine de députés LREM a dénoncé ces déclarations, dans une lettre adressée au président des députés LREM, Gilles Le Gendre.
« Je n’ai pas de risque d’exclusion »
Ce mardi, le cas d’Agnès Thill, s’est invité à la réunion de groupe des députés macronistes. Le président des députés LREM, a assuré que ces « propos horrifient et indignent et que toute décision sera prise en commun entre le mouvement et le groupe ».
Insupportables et méprisantes paroles de @ThillAgnes à l’égard des mamans et des enfants comparés à des médicaments.
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 22 janvier 2019
Ces mots blessent des familles et viennent nourrir tous les préjugés ignobles que je continuerai à combattre inlassablement.
Effectivement, ça suffit. https://t.co/BzTj0FfxOA
Rappelée à l’ordre à plusieurs reprises, l’intéressée ne semble pas inquiète pour son poste, « je n’ai pas de risque d’exclusion » car pour cela il faudrait « que ce soit justifié » et « prouver » qu’elle est « homophobe, raciste et islamophobe ». Et appelle Gilles Le Gendre à ne pas « participer à cette entreprise tendant à taire, et stigmatiser, les voix discordantes » au sein du groupe.