Un septuagénaire a récemment été condamné pour avoir affiché une banderole anti-Macron.
C’est une condamnation pour le moins étonnante !
Un retraité a été condamné à suivre un stage de citoyenneté pour avoir affiché une banderole anti-Macron sur la clôture de sa propriété.
Les faits remontent au 30 avril dernier.
Crédit photo : Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock
Un septuagénaire convoqué pour un stage de citoyenneté car il « emmerde » Emmanuel Macron
Ce jour-là, des gendarmes qui patrouillent dans le petit village de Saint-Agnan-de-Cernières (Eure) repèrent deux banderoles sur le grillage d’une maison, rapportent nos confrères de L’Éveil normand.
Si la première affiche un slogan d’opposition aux éoliennes, la seconde, plus explicite, adresse le message suivant : « Macron, on t’emmerde ».
À l’origine de ces banderoles, Claude, un retraité de 77 ans, qui tombe des nues en apprenant qu’il est convoqué par les gendarmes, afin de s’expliquer.
« Coopérant », cet ancien conseiller municipal se rend alors à la gendarmerie de Bernay dès le lendemain pour y être entendu en audition libre. Lors de son interrogatoire, le septuagénaire expliquera notamment avoir des griefs contre le président de la République.
Des explications qui ne suffiront pas à le sortir d’affaire puisque le parquet lui remettra dans la foulée une convocation pour suivre un stage de citoyenneté à une date ultérieure, qui n’a pas encore été communiquée.
Dans le village de Saint-Aignan-de-Cernière, c’est l’incompréhension qui domine. Le maire de la commune a notamment pris la parole pour faire part de son étonnement.
« Il a ses idées mais c’est quelqu’un avec qui on peut discuter (…) C’est un habitant comme un autre, cette banderole est installée depuis plusieurs mois, je suis surpris que cela se passe aujourd’hui », a ainsi déclaré le premier édile, au micro de BFM TV.
Selon la femme de Claude, ce message adressé à Emmanuel Macron était en réalité une « réponse » à la petite phrase prononcée en janvier 2022 par le chef de l’État, qui avait déclaré : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ».
« On a voté pour lui au départ parce qu’on s’est dit qu’il (fallait) lui laisser sa chance, mais on ne savait pas qu’il allait nous emmerder comme ça », a surenchéri Claude.
Depuis le passage des gendarmes, les deux banderoles ont été retirées puis saisies.
Pour rappel, si le délit d’offense au chef de l’État a bien été supprimé du droit pénal français depuis 2013, la justice a néanmoins considéré que la banderole de Claude représentait un « outrage à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique ».