Ce mercredi 8 novembre, New Delhi a ordonné la fermeture de ses écoles jusqu'à la fin de la semaine afin de protéger les poumons des enfants à l'heure où la ville est etouffé sous une grave pollution de l'air.
Les images parlent d'elles-mêmes, notamment celle de Agnès Bun, correspondante de l'AFP en place dans la capitale indienne. Cela fait deux jours consécutifs que New Delhi est plongé dans un brouillard polluant très dangereux pour la santé.
«En raison de la détérioration de la qualité de l'air à Delhi, il ne peut y avoir de compromis avec lsa santé des enfnats. Nous avons ordonné la fermeture de toutes les écoles de Delhi jusqu'à dimanche» précise Manish Sisodia, vice-ministre en chef de la région de Delhi. La veille, la ville avait déjà ordonné la fermeture des écoles primaires dans un premier temps.
The pollution in New Delhi today. #Airpocalypse pic.twitter.com/vyUp2aqOnU
— Agnès Bun 黃瑩燕 (@AgnesBun) 8 novembre 2017
Dans les rues de New Delhi, les habitants se protègent tant bien que mal de cet air toxique en plaçant un vêtement ou un chiffon sur le visage. La pollution de l'air s'est même immiscée dans le métro souterrain, dont les galeries seraient enfumées.
Auprès de l'AFP, Jeevanand Joshi, un vendeur de thé de rue, témoigne de la gravité de la situation : «Quand je suis arrivé à Delhi en 1984, l'air de la ville était propre. Mais aujourd'hui quand je suis parti à quatre heures du matin au travail, je ne voyais presque rien. Ce n'est pas du brouillard, c'est de la fumée et ça nous rend certainement tous malades».
L'homme voit malheureusement juste puisque l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de ne pas dépasser le niveau de particules ultra-fines (PM2,5) de 25. Et New Delhi a compté des niveaux entre 400 et 700. Cette pollution exceptionnelle est expliquée par le froid et l'absence de vent qui plaquent au sol les émissions polluantes des véhicules, usines et centrales, les empêchant de se dissiper dans l'atmosphère.