C’était attendu, c’est désormais officiel ! Le parc aquatique SeaWorld a annoncé qu’il mettait un terme à leur programme d’élevage et de reproduction des orques en captivité. Une grande victoire pour les défenseurs des animaux !
Voilà une date à marquer d’une pierre blanche : hier, le célèbre parc aquatique américain SeaWorld, a annoncé l’arrêt de son programme d’élevage et de reproduction d’orques en captivité. Une annonce attendue qui marque un tournant dans l’exploitation de la faune aquatique à travers le monde.
En octobre 2015, le parc SeaWorld de San Diego était déjà contraint d’arrêter ce programme suite à une décision de justice de la Commission californienne du littoral. Si le parc avait arrêté la capture de ces cétacés il y a 40 ans, elle procédait néanmoins à la reproduction des orques en captivité par l’insémination artificielle.
Seulement voilà, cette fois-ci, c’est définitif. Les deux autres parcs, situés à San Antonio et Orlando, sont également concernés. En cessant le programme d’élevage et de reproduction en captivité, SeaWorld s’engage également à ne plus capturer d’autres orques et d’arrêter les spectacles mettant en vedettes ces mammifères marins.
Cependant, cela ne signifie pas pour autant que les orques détenues aujourd’hui en captivité (29 actuellement) seront relâches dans les océans. En effet, SeaWorld indique qu’ils ne survivraient tout simplement pas à la vie sauvage étant donné qu’ils ont été élevés en captivité. Tous sauf un, le fameux Tilikum, âgé de 35 ans et gravement malade, qui fut à l’origine de toutes les polémiques essuyées par SeaWorld.
L’orque Tilikum et le documentaire à charge « Blackfish », à l’origine du déclin de SeaWorld
Durant sa captivité, Tilikum a été impliqué dans la mort de trois personnes, dont la dernière en 2010, celle de sa dresseuse en plein spectacle. Ce drame fut le sujet du documentaire « Blackfish », sorti en 2013, encensé par la critique et qui dénonçait les conditions d’élevage de ces « baleines tueuses » dans de trop petits bassins. Une dénonciation reprise en chœur par les associations de défenses des animaux.
Depuis la sortie de ce documentaire, la fréquentation des parcs avait considérablement baissé à cause d’un boycott inconscient du public. Face à cette chute de popularité, SeaWorld se devait bien de changer de stratégie…
Quel avenir pour SeaWorld ?
S’il n’y a plus de spectacles d’orques, que vont-ils en faire s’ils ne peuvent les remettre en liberté ? Pour SeaWorld, c’est le moment idéal pour sensibiliser les visiteurs à la conservation de ces cétacés, en les montrant dans un cadre plus naturel : « Ce changement va commencer dans le parc de San Diego l’année prochaine, suivie par San Antonio et Orlando en 2019. »
Dans cette optique de « respect de l’espèce animale », SeaWorld a annoncé un partenariat d’envergure avec la société protectrice des animaux, « The Humane Society of the United States » (HSUS), vouée à protéger les océans et leurs occupants. SeaWorld a promis de donner 50 millions de dollars (environ 44 millions d’euros) sur les cinq prochaines années, notamment pour lutter contre la chasse commerciale des baleines et des phoques.
Une chose est sûre, SeaWorld cherche surtout à limiter les pertes et redorer son image.