Sage-femme à Auschwitz, elle a fait accoucher près de 3000 bébés et a tenté de les sauver des horreurs du camp d'extermination. Incroyable !

Dans l’antre horrifique du camp d’Auschwitz, Stanislawa Leszczynska était sage-femme. Résistante de l’intérieur face à la barbarie nazie, elle a pu faire accoucher près de 3000 bébés. Son histoire va vous bouleverser.


Septembre 1939, l’Allemagne nazie donne le coup d’envoi de la Seconde Guerre Mondiale en envahissant la Pologne. Des millions d’habitants voient leurs quartiers détruits, certains transformés en ghettos pour les Juifs, à l’image de Varsovie.


À Varsovie justement, la famille Leszczynski, d’obédience catholique, n’est pas épargnée. Elle est composée du père Bronislaw, de la mère Stanislawa et de leurs quatre enfants. Ils n’avaient aucun grief contre la communauté juive et ont aidé certains d’entre eux à échapper à la Gestapo, en leur fournissant notamment des faux papiers, de la nourriture et autres biens nécessaires à la survie.

 

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Prise en flagrant délit de « collaboration », la famille Leszczynski est dans le viseur. Stanislawa est arrêtée avec sa fille aînée de 24 ans tandis que Bronislaw et leur fils aîné échappent à la capture. Cependant, Bronislaw ne survivra pas au soulèvement du ghetto de Varsovie durant le printemps 1943. Stanislawa ne le reverra plus jamais.

 

Sage-femme dans l’enfer d’Auschwitz


Après avoir été interrogée par la Gestapo, Stanislawa est envoyée avec sa fille à Auschwitz, toutes les deux tatouées des numéros 41335 et 41336. Sage-femme de métier, elle réussit à intégrer sa fille, étudiante en médecine, en tant qu’infirmière dans la maternité du camp d’extermination. Elle rencontra alors le docteur Josef Mengele, surnommé plus tard « l’Ange de la Mort », qui était chargé de sélectionner les prisonniers destinés à la chambre à gaz. Il menait également de nombreuses expériences sur eux, sans beaucoup d’égard pour leur santé.

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Grâce à ses compétences exceptionnelles de sage-femme, Stanislawa se rend rapidement indispensable à Auschwitz, lui permettant de garder la vie sauve, ainsi que celle de sa fille. Elle acquiert un statut d’intouchable et se permet alors de contourner les consignes de Josef Mengele concernant les bébés nés dans le camp.

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Le sort horrible réservé aux bébés nés dans le camp


En effet, comme elle l’explique dans ses mémoires, chaque bébé né à Auschwitz jusqu’à mai 1943 finissait systématiquement noyé. Après chaque accouchement, la nouvelle mère pouvait entendre le bruit de la noyade, celle de son bébé. Une horreur perpétrée par l’infirmière Sœur Klara, qui fut condamnée pour infanticide après la guerre.

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À partir de mai 1943, la politique changea légèrement. Seuls les bébés à l’apparence aryenne étaient épargnés de la noyade et étaient intégrés dans un programme de naturalisation et d’adoption en Allemagne.


Malgré cela, Stanislawa Leszczynska gardait le cœur à l’ouvrage pour faire accoucher tous les bébés dans les meilleures conditions possible. Et c’est ce qu’elle a réussi à faire. Jusqu’à la libération du camp en janvier 1945, elle a pu donner naissance à 3000 bébés, tous vivants alors que le superviseur du camp comptait sur les maladies et la malnutrition pour opérer une certaine sélection naturelle, même dans l’utérus des patientes…

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Une résistante de l’intérieur


Parmi ces faits d’armes, elle a pu s’arranger pour déplacer les femmes enceintes dans l’espace les plus chauds de l’établissement, ceux qui étaient près des fours. Elle apprit aux futures mères quels sacrifices elles devraient faire pour leur nourrisson. Elle les encourageait à échanger leur ration de pain avec d’autres seulement pour avoir des draps propres durant les dernières semaines de leur grossesse.


Des prisonniers témoignèrent de l’engagement sans faille de cette sage-femme qui se donnait corps et âme pour le bien-être de ses femmes enceintes et de ses bébés nouvellement nés. Si Josef Mengele lui avait ordonné d’euthanasier chaque bébé qui naissait, elle refusa et se débrouilla pour les cacher le plus longtemps possible. Si une femme retardait volontairement son accouchement, elle pouvait être envoyée directement dans une chambre à gaz.

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Lorsque les Nazis reçurent les rapports concernant le taux de réussite totale des accouchements effectués par Stanislawa Lesczynska, ils furent très furieux. Elle a risqué sa vie en refusant de les tuer. Malheureusement pour elle, sur les 3000 bébés qu’elle fit accouché, près 2500 n’ont pas survécu, victime de la faim, du froid ou de la noyade. Les autres, d’apparence aryenne, étaient envoyés en Allemagne pour ce programme d’adoption mentionné plus haut. Cependant, Stanislawa pu tatouer ces bébés, ainsi que leurs mères, afin qu’elles aient l’opportunité de se retrouver plus tard.


Stanislawa Leszczynska fut libérée du camp en même temps que tous les prisonniers, ainsi que sa fille, lorsque l’Armée Rouge arriva en janvier 1945. Avant sa mort en 1974, elle a eu l’opportunité de rencontrer à Varsovie plusieurs survivants d’Auschwitz qu’elle avait vu naître. En 2010, le Vatican lança la procédure pour qu’elle soit canonisée et devienne une sainte pour l’éternité.

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Bouleversante cette histoire, n’est-ce pas ?
Source : All Day
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