En Australie, des diables de Tasmanie sont nés en pleine nature dans le sud-est du pays. Une première depuis 3000 ans.
Ce lundi 24 mai, des associations de protection de l’environnement ont annoncé la naissance de diables de Tasmanie à l’état sauvage.
Les sept petits marsupiaux sont nés dans un sanctuaire situé dans la Vallée Hunter, en Nouvelle-Galles du Sud. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour cette espèce disparue il y a plus de 3000 ans de l’Australie continentale.
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Les petits diables sont en bonne santé
Auparavant, les mammifères carnivores vivaient exclusivement sur l’île de Tasmanie. En 2020, un programme de conservation historique a réintroduit 26 animaux dans le sanctuaire australien.
Aujourd’hui, cet espace protégé compte sept nouveaux membres. Pour le moment, les petits se portent bien. Des spécialistes effectueront d’autres examens dans les prochaines semaines.
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D’après Don Church, président de l’association Re:wild, ces naissances sont « l’un des signes les plus tangibles de la réussite du projet de réintroduction ».
De son côté, le président d’Aussie a confié à l’AFP que ces premiers bébés dans la nature représentent une étape très importante: « Il y a tellement de choses en jeu ici. Nous avons fait tout ce que nous pouvions, mais si les démons ne se reproduisent pas, c’est la fin ».
Les diables de Tasmanie sont menacés par une forme grave de cancer
Depuis 1996, les diables sont frappés par une maladie foudroyante: la tumeur faciale transmissible. Cette forme de cancer contagieuse est un véritable fléau pour les diables sauvages.
En effet, cette pandémie - qui sévit sur l’île de Tasmanie – a décimé 85% de la population de ces marsupiaux. Seuls 25 000 évolueraient à l'état sauvage, contre150 000 dans les années 50.
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En Australie continentale, les dingos et l’activité humaine seraient à l’origine de la disparation de cette espèce. Le programme de réintroduction a pour objectif de créer une « population réserve » en bonne santé.
Au sein du sanctuaire, les diables jouissent d’une liberté quasi-totale. Les associations ambitionnent d’introduire plus d’individus au cours des prochaines années. La prochaine étape serait de les relâcher dans la nature.