En Australie, une femme de 95 ans est décédée ce mercredi 24 mai après avoir été tasée par un agent de la police. Une affaire qui indigne la population.
C’est l’affaire qui secoue l’Australie. Une femme de 95 ans a perdu la vie, ce mercredi 24 mai, une semaine après avoir reçu, dans sa maison de retraite, une décharge de taser assenée par un policier, a annoncé la police.
«C’est avec une grande tristesse que nous confirmons le décès de Clare Nowland», a indiqué dans un communiqué la police de l’État de Nouvelles-Galles du Sud (sud-est du pays). Selon le document, la nonagénaire s’est éteinte «paisiblement à l’hôpital peu après 19 heures, entourée de sa famille et de ses proches».
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Le jour de l’incident, la police avait été appelée pour maîtriser une femme «armée d’un couteau à viande dentelé» dans une maison de retraite. Les policiers présents sur place affirment avoir exhorté Clare Nowland de lâcher son couteau. Mais la nonagénaire s’est dirigée vers eux «à un rythme lent» à l’aide d’un déambulateur, ce qui a incité un des agents à faire usage de son taser.
«Les policiers ont essayé de parler à la femme. Pendant cette interaction, un agent expérimenté a fait usage de son taser, ce qui a fait chuter la femme qui s’est cogné la tête», expliquent les autorités.
La vieille femme atteinte de démence avait été conduite à l’hôpital dans un état critique. Elle est décédée une semaine plus tard.
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Une affaire qui a choqué l’Australie
Toujours selon le communiqué, l’auteur du tir, un policier de 33 ans, a été suspendu et inculpé pour avoir infligé par imprudence des lésions corporelles graves. Ce dernier comparaîtra devant un tribunal le 5 juillet prochain.
Le fait que Clare Nowland ait été la cible d'un taser «a suscité l'indignation de la population de l'État qui montre à quel point nous avons désespérément besoin d'une réforme de la police», a martelé cette semaine la députée écologiste locale Sue Higginson.
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De son côté, le sénateur australien David Shoebridge a demandé aux autorités de diffuser les images de l’incident capturées par la caméra-piéton : «Le public a le droit de savoir ce que la police a fait et cela ne peut pas être caché dans une enquête privée où la police enquête sur la police».
À noter qu’une enquête a été ouverte.