Après avoir investi toutes ses économies dans un voilier, le jeune australien a pris le large. Mais quelques mois plus tard, lors d’une escale en Grèce, son voyage en solitaire va prendre une tournure à laquelle il ne s’attendait pas. En effet, Riley fait la connaissance d’Elayna, une compatriote expatriée. Particulièrement impulsive et très aventurière, elle a décidé de se joindre à lui dans son pari fou de faire le tour du monde à la voile.
Aujourd’hui, ils sont en couple depuis plus de deux ans, et parcourent toujours les mers du globe. Récit d’une histoire incroyable.
@instagram.com/elayna__c
Au départ de ce projet fou, le jeune Riley, originaire de Cowell, petite ville située sur la côte sud de l’Australie. Depuis tout petit, il avait pour rêve de prendre son envol en voyageant sur son propre bateau. Mais sans argent ni connaissance de la marine, toucher cet objectif du bout du doigt semblait compliqué... Mais après huit ans à apprendre tout seul comment naviguer en mer et pris des cours de pilotage de voilier, un beau jour, Riley a pu s’offrir son bateau et quitter la terre ferme.
À l’annonce de son plan à ses parents et à ses amis, les réactions n’ont pas été très bonnes. « Mon père était très inquiet et un copain m’a même dit que c’était une idée ‘à la con’, que j’allais ‘être plus seul que jamais’. Finalement, il s’est bien trompé » raconte Riley.
Même son de cloche chez l’entourage d’Elayna lorsqu’elle fait part de sa volonté de tout plaquer pour suivre l’aventurier qu’elle connaissait à peine, sur son embarcation. Mais finalement, les proches ont vite été rassurés : « Mes amis m’ont un peu pris pour une folle. Ma mère, dont je suis très proche, était d’abord inquiète, mais elle a vite été rassurée quand elle a vu la tournure que prenait notre aventure. Je lui donnais régulièrement des nouvelles, notamment en vidéo. »
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De la Colombie à Tahiti en passant par les îles Galápagos ou encore le Panama, les deux tourtereaux vivent au rythme de l’océan et des escales. Depuis bientôt trois ans, ils filent le parfait amour dans un quotidien où la routine n’existe pas. En mer, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque journée est une nouvelle aventure lors de laquelle absolument rien n’est garanti. Il faut donc faire preuve d’une grande capacité d’adaptation pour s’en sortir. Exemple, concernant la nourriture : le couple parvient à pêcher un ou deux gros poisson(s) tous les cinq jours, mais cela ne suffit pas toujours pour manger correctement. Il faut alors se tourner vers les boîtes de conserve, la majorité de leur alimentation.
Autres habitudes à prendre : faire avec le strict minimum. En effet, impossible de se permettre le luxe d’une machine à laver ou d’un micro-ondes dans un espace si petit qu’une cabine de bateau. Pour vous donner une idée, les aventuriers ont beaucoup plus de matériel de plongée que de cuisine !
En mer, il n’y a pas vraiment de juste milieu. La plupart du temps, les journées sont soit géniales, soit horribles. Le plus souvent, cela dépend de la météo. Et quand un de nos confrères a demandé au couple quel était son pire souvenir à bord, Riley a répondu sans hésiter : « Une des traversées les plus terrifiantes est celle que nous avons faite entre la Crête et Malte. Malgré nos précautions, nous n’avions pas anticipé la tornade qui nous attendait à mi-chemin. Nous nous sommes retrouvés totalement trempés, à courir d’un bout à l’autre du bateau, entourés par des vagues de cinq mètres. Nous étions paniqués. »
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Tout comme une météo capricieuse, le manque d’expérience peut également s’avérer être dangereux. L’organisation nécessaire pour passer plusieurs dizaines de jours en mer est bien plus importante que ce que l’on peut imaginer. « Nous avions prévu de passer 21 jours loin des côtes. Mais après seulement dix jours en mer, nous avons failli manquer d’eau. C’était franchement flippant. Cette expérience remet les choses en perspective ! En tant qu’Occidentaux, nous avions tendance à prendre l’eau potable pour acquise. Aujourd’hui, nous avons une vision totalement différente de la valeur des choses. L’eau est le bien le plus précieux » raconte Elayna.
Après bientôt 3 ans passés à voguer de pays en pays à bord de leur voilier de 13 mètres, les amoureux ont adopté un nouveau mode de vie. Les jeunes australiens pratiquent de façon assidue des activités telles que le yoga, la lecture ou encore la musique, qui collent parfaitement avec leur besoin de liberté et de simplicité. « Le sentiment le plus agréable est sans aucun doute celui de quitter la terre ferme. À chaque fois, nous laissons nos problèmes et soucis derrière nous pour nous concentrer sur l’essentiel : le bateau et la navigation. Ce qui permet de faire le vide, d’être dans l’action et non dans ses pensées » explique Riley.
Plus tard, le couple confiera ne pas être du genre à rester des mois interminables aux mêmes endroits. En général, ils lèvent l’ancre et reprennent le large tous les 15 jours maximum, sûrement poussés par la soif inébranlable de découverte et d’aventure qui les anime.
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Mais comment financer un tel mode de vie ?
Il y a un an, le couple de navigateurs a posté sur YouTube sa première vidéo de voyage. Si, au départ, ce procédé était surtout un moyen de donner des nouvelles et rassurer les proches, aujourd’hui, ces vidéos constituent leur principale source de revenus. En effet, à l’heure où vous lisez cet article, la chaîne YouTube Sailing La Vagabonde (du nom du voilier, ndlr) compte près de 200 000 abonnés ! Parmi tous ces internautes qui suivent les aventures des Australiens à travers le monde, beaucoup sont admiratifs et font régulièrement des dons via la plateforme de financement participatif Patreon.
Et afin de rendre la pareille et d’échanger avec leurs fans, Riley et Elayna ont trouvé une astuce tout simplement géniale. De temps en temps, ils effectuent un tirage au sort parmi leurs followers pour savoir lequel d’entre eux aura la chance de partager un bout de leur périple en leur compagnie. Ainsi, le grand gagnant remporte le droit de vivre à bord de la Vagabonde pendant quelques semaines.
« Récemment, nous avons accueilli Jeff, un Américain. La veille de son voyage, il déneigeait son paillasson ! Ça lui a fait un petit choc de nous rejoindre en Colombie. Nous adorons partager ce quotidien marginal avec une communauté si positive. En traversée, nous pouvons passer une semaine sans dépenser un euro. À l’inverse, si nous jetons l’ancre dans un port coûteux, et qu’il nous faut acheter des provisions et réparer ou changer une pièce du bateau, cela peut vite dépasser les 100 dollars » explique Riley.
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Au-delà de l’aspect purement financier, la communauté est également un soutien psychologique énorme. Elle permet d’équilibrer le sentiment de solitude que peuvent ressentir les voyageurs en étant loin de leurs familles et de leurs amis. Grâce à la magie d’Internet, le couple a donc trouvé la possibilité de faire des rencontres malgré son isolement.
Après trois ans à parcourir le globe, ils affirment ne vouloir changer de vie pour rien au monde. « Nous avons déjà du mal à rester plusieurs semaines dans le même port, donc passer plus de 40 heures par semaine enfermés dans un bureau n’est tout simplement pas envisageable » explique Elayna. On leur souhaite tout le bonheur du monde, et qu’ils continuent à nous faire rêver en partageant leur expérience.
Pour les plus curieux, sachez que vous pouvez suivre les aventures de Riley et sa compagne sur leur site dédié, ou encore via les réseaux sociaux avec leur chaîne YouTube, leur page Facebook et leur compte Instagram.
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