Si l’artiste Benjamin Von Wong a choisi la sirène pour incarner l’héroïne de sa dernière œuvre, ce n’est le fruit du hasard. Cette créature légendaire - qui représente à la fois une femme et un poisson – incarne à elle seule deux êtres que tout semble opposer, l’un vivant au fond des mers et l’autre habitant sur la terre ferme. Pourtant, nous vivons tous sur la même planète, une planète maltraitée, ravagée par la pollution et les déchets.
Afin d’éveiller les consciences sur la situation climatique des océans, afin de nous pousser à agir et à choisir les produits que nous consommons au quotidien, Benjamin Von Wong a eu la brillante idée de représenter, dans une œuvre unique, une sirène qui nage dans un océan de bouteilles.
Le photographe a réuni, grâce à une équipe composée de bénévoles qui ont été sollicités via les réseaux sociaux, près de 10 000 bouteilles en plastique. Ce nombre, très symbolique, est riche de significations. « L’américain moyen consomme 167 bouteilles en plastique par an. En 60 ans, il consommera plus de 10 000 bouteilles » écrit Benjamin Von Wong sur son blog. Si bien qu’en 2050, il y aura plus de bouteilles en plastique dans nos mers que de poissons. Il est donc important, pour ne pas dire capital d’agir, et vite.
Pour ce faire, le photographe, très engagé, n’a pas hésité à lancer une pétition, appelée #MermaidsHatePlastic (les sirènes détestent le plastique, NDLR) afin de tous nous sensibiliser à cette cause importante, si peu souvent évoquée et de rétablir enfin le dialogue, trop longtemps coupé.
À noter que les bouteilles en plastique libèrent des toxines qui peuvent contaminer l’eau et par la même occasion affecter la qualité de l’air. De plus, elles mettent 450 ans avant de se dégrader. Avons-nous envie de vivre plus longtemps sur une planète aussi polluée ? Sûrement pas. Et il n’est pas encore trop tard pour faire quelque chose.
Découvrez la série de clichés :
@Von Wong
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