La découverte est incroyable. En Birmanie, le plus petit oiseau au monde avec un crâne de 7 millimètres de longueur a été retrouvé bien préservé dans l'ambre datant de près de 99 millions d’années. Il pourrait s’agir d’un dinosaure.
Il existe encore un dinosaure sur Terre. Dans une récente étude, des chercheurs ont détaillé sur la découverte du crâne d’un minuscule oiseau bien préservé dans l’ambre depuis 99 millions d’années en Birmanie. Selon les chercheurs, il pourrait s’agir du plus petit dinosaure connu à ce jour, selon l’étude parue mercredi 11 mars, dans la revue Nature : « J'étais littéralement soufflée, je n'avais jamais rien vu de tel. C'est merveilleux ! », se félicite la paléontologiste Jingmai O'Connor, auteure principale de l'étude.
Crédit: XING LIDA / CHINA UNIVERSITY OF GEOSCIENCES / AFP/ Cette photo de l'université chinoise de géosciences du 10 mars 2020 montre la tête d'un minuscule oiseau préservé dans l'ambre depuis 99 millions d'années.
Le spécimen découvert, appelé « oculudentavis khaungraae », a été piégé dans un morceau d'ambre datant du milieu de l'ère mésozoïque (de -251 millions d'années à -65 millions d'années). Le petit oiseau a un crâne de 7 millimètres de longueur, presque la taille du colibri des abeilles qui est le plus petit des oiseaux actuellement vivants, et ce qui fait de lui le plus petit dinosaure connu de cette ère, selon la revue Nature.
« Comme tous les animaux enfermés dans l'ambre, il est très bien préservé. On a l'impression qu'il est mort hier, avec tous ses tissus mous piégés dans cette petite fenêtre donnant sur les temps anciens », explique Jingmai O'Connor, de l'Institut de paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie de Pékin.
C’est à travers l’ambre, un médaillon translucide, que l’on voit un crâne de profil dominé par une grande cavité oculaire, on a l’impression de voir un œil regardant sur le côté, semblable à celui d'un lézard. Grâce à un scanner, les chercheurs ont pu mettre en évidence une mâchoire remplie de dents pointues, une centaine au total.
Le tout petit vertébré, surnommé « teenie weenie » en anglais ("tout mini", ndlr), coexistait avec les dinosaures au long cou, les grands reptiles volants tels les ptérosaures, à une époque où la faune était très riche. Ce petit spécimen ne pouvait survivre que dans l’ambre. Il constituait une micro-faune méconnue, que seule l'ambre a pu préserver. La chercheuse Jingmai O'Connor s’en explique : « Imaginez un marécage ou une forêt près de la mer, avec des arbres produisant une grande quantité de résine, dont certains morceaux se détachent en suintant le long des troncs, capturant la faune vivant dessus ».