En Australie, des chercheurs ont découvert que le venin d’abeille était susceptible de tuer les cellules cancéreuses du sein.
Crédit Photo : RUKSUTAKARN studio / Shutterstock
Dans le monde, le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes.
Dans le cadre d’une étude réalisée à l’Institut de recherche médicale Harry Perkins (Australie), une équipe de chercheurs a découvert que le venin d’abeille était capable de détruire les cellules cancéreuses du sein.
Le cancer « triple-négatif » au coeur de l’étude
Au cours de leurs travaux, les scientifiques se sont penchés sur le cancer du sein « triple négatif ». Plus agressif que les autres cancers du sein, le cancer dit « triple-négatif » est le plus compliqué à soigner et touche environ 15% des patientes.
Depuis des années, les médecins tentent de trouver des traitements susceptibles de guérir ces femmes. Pour les chercheurs australiens, le venin d’abeille est la solution.
Dans un premier temps, ils ont extrait le venin de plus de 300 abeilles. Les scientifiques ont ensuite injecté la substance dans des tumeurs formées chez des souris, spécialement élevées pour développer un cancer du sein « triple négatif ».
Les résultats ont démontré que le venin pouvait tuer jusqu’à 100% des cellules "indésirables", en très peu de temps. L’étude montre également que la mélittine, principal composant du venin des abeilles, est à l’origine de ce succès :
« Nous avons découvert que le venin d’abeille et la mélitine réduisaient de manière significative, sélective et rapide la viabilité des cellules cancéreuses du sein triple négatif et des cellules cancéreuses du sein enrichies en HER2 »,« Ce venin était extrêmement puissant », a déclaré Ciara Duffy, responsable de l’étude.
Crédit Photo : Gerardo Barreto / Shutterstock
Les scientifiques ont testé l'action de la mélittine associée à des médicaments de chimiothérapie, tels que le docétaxel :
« Nous avons découvert que la mélitine peut être utilisée avec de petites molécules ou des chimiothérapies, comme le docétaxel, pour traiter des types de cancer du sein très agressifs. La combinaison de la mélitine et du docétaxel s’est avérée extrêmement efficace pour réduire la croissance des tumeurs chez les souris », a confié Ciara Duffy.
Malgré ces résultats très encourageants, la responsable de l’étude garde les pieds sur Terre. D’après elle, il reste encore un long chemin à parcourir avant que cette molécule puisse être utilisée comme traitement contre le cancer du sein.