Plus tôt ce mois-ci, un pilote de ligne n’a pas hésité à démissionner de son poste pour des raisons écologiques. Une décision radicale saluée sur les réseaux sociaux.
Ce n’est un secret pour personne : le transport aérien ne rend pas service à la planète. Et ce n’est pas Yann Woodcock qui oserait dire le contraire. Face à cette situation, ce pilote de ligne de la compagnie Swiss Airline a pris une décision radicale.
Il y a une semaine, ce dernier a annoncé qu'il renonçait à son poste dans un long message publié sur LinkedIn. Et la raison a de quoi surprendre.
« Aujourd’hui, j’ai démissionné. J’ai démissionné de mon emploi en tant que pilote de ligne. Je quitte le monde captivant de l’aéronautique qui, depuis 2011, m’a permis de vivre de ma passion. La passion demeure mais moi je pars », explique l’ex-pilote.
Avant d’ajouter : « Je pars car j’ai pris conscience de l’ampleur de la catastrophe climatique et de l’effondrement du vivant (…) Ainsi, je ne souhaite plus être partie prenante d’une industrie contribuant de manière significative au problème ».
« Un choix courageux »
Dans sa publication, celui qui est conscient d’appartenir à la « catégorie des privilégiés » estime que la lutte contre le réchauffement climatique rime avec « réduction massive des vols », même si nous « aurons toujours besoin de l’aviation ».
Comme le précise le message, Yann Woodcock va commencer une nouvelle carrière dans le droit : « Par la suite, je compte utiliser mes compétences pour continuer mon combat pour un monde plus juste et pour la défense des causes pour lesquelles il est, dans ce monde si inégalitaire, vital de se battre ».
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Sans réelle surprise, le post est devenu viral depuis sa mise en ligne. Il a récolté plus de 10 000 likes et a été republié pas moins de 400 fois. Dans les commentaires, Yann Woodcock a reçu un grand nombre de messages de soutien.
Et sa décision a également été saluée par un ancien pilote, un certain Stanislas Gouhier : « Toutes mes félicitations et ma sympathie pour ce choix courageux. Votre parcours rappelle étrangement le mien. Pilote également, j’ai quitté ce monde en 2015, à la fois par obligation économico-professionnelle et par conscience des enjeux environnementaux », a-t-il expliqué. Ce dernier exerce aujourd’hui la fonction de délégué au plan climat et à la durabilité en Suisse.