Suite au décès d’une jeune femme dans des circonstances non élucidées, des Iraniennes ont décidé de protester à leur manière.
L’Iran connaît depuis 3 jours une agitation soudaine dans le sillage d’une protestation portée par la gent féminine.
Des Iraniennes expriment ainsi leur colère suite à la mort d’une des leurs, Masha Amini, 22 ans, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs.
Le drame, survenu le vendredi 16 septembre a mis le feu aux poudres !
Crédit photo : capture d'écran / Twitter
Après le décès d’une jeune femme de 22 ans, des Iraniennes protestent en brûlant leur hijab
Depuis, des centaines de femmes ont partagé des vidéos dans lesquelles elles se coupent les cheveux ou brûlent également leur hijab. Des séquences qui sont rapidement devenues virales sur Twitter.
Des gestes symboliques loin d’être anodins et qui font directement référence à l’affaire Masha Amini. Cette dernière avait en effet été interpellée le mardi 13 septembre dans la capitale Téhéran par la police des mœurs, laquelle est chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique en Iran.
Ces images sont extraordinairement puissantes. De nombreuses femmes iraniennes, dévastées et en colère après l'assassinat de #MahsaAmini, se coupent les cheveux et brûlent leur #voile. Ce qui se passe en #Iran est très fort. Soutenons-les ! #Féminisme pic.twitter.com/T3P3LGpCL2
— Farid Vahid (@FaridVahiid) September 18, 2022
Le port obligatoire du foulard en public pour les femmes fait notamment partie de ces obligations.
Officiellement, Masha Amini aurait été arrêtée avec d’autres femmes afin de recevoir des « instructions » quant aux règles vestimentaires car elle portait une tenue jugée non réglementaire, selon la police.
Mais, pour des raisons que l’on ignore encore, son état de santé s’est brutalement dégradé alors qu’elle se trouvait entre les mains des policiers.
« Elle a soudainement souffert d’un problème cardiaque (…) et a été immédiatement transportée à l’hôpital. Malheureusement, elle est morte et son corps a été transféré à l’institut médico-légal », a déclaré la télévision d’état le 16 septembre, sans toutefois apporter davantage de précision.
Régulièrement montrée du doigt ces derniers temps pour ses interventions jugées violentes, la police des mœurs se retrouve donc une nouvelle fois au cœur d'une affaire douteuse.