On vous raconte aujourd'hui l'histoire dramatique qu'a vécue une habitante de Leicester (Angleterre) qui a perdu sa maman, victime du coronavirus.
C’est une image à la fois touchante et tragique !
Atteinte du Covid-19, Anabel Sharma, une Anglaise de 49 ans, a récemment partagé une photo poignante, alors qu’elle partageait sa chambre d’hôpital avec sa mère Maria, elle aussi touchée par le virus.
Crédit photo : Anabel Sharma
Crédit photo : Anabel Sharma
Le Covid-19, « ce n'est pas comme la grippe et les gens meurent »
Sur l’image, on peut ainsi apercevoir Anabel et sa maman, alitées côte à côte, se tenant la main, au Royal Leicester Hospital (Angleterre), où elles avaient été admises en octobre dernier.
Le cliché était accompagné d’un message d’avertissement à ceux qui auraient tort de prendre cette maladie à la légère. « Ne vous laissez pas faire », pouvait-on notamment lire sur ce post adressé au plus grand nombre.
Hélas, seulement 24 heures après avoir dévoilé cette photo très intime, Anabel a eu la douleur de perdre sa maman qui a succombé au virus, à l’âge de 76 ans. C'était en décembre dernier.
Un décès brutal qui rend le cliché de la veille d’autant plus poignant !
Sur une page Facebook consacrée aux malades du Covid-19, Anabel - aujourd'hui sortie de l'hôpital mais qui souffre encore de séquelles liées au virus - témoigne de cette expérience douloureuse.
« Personne ne devrait avoir à subir ce que nous avons traversé », déplore-t-elle d'abord.
« Lorsque ma mère et moi avons été emmenées d'urgence à l'hôpital, nous avions toutes les deux besoin d'être admises en soins intensifs (IUT), mais ils étaient complets. Nous n'avons eu nos lits que parce que quatre patients sont morts ce jour-là, ce qui a libéré des places. Le traitement pour le Covid est horrible, j'ai dû porter un masque en plastique 24h/24 et 7j/7 pendant quatre semaines pour permettre à l'oxygène d'arriver dans mes poumons. », raconte-t-elle ensuite.
« Ma mère est morte en soins intensifs. Le personnel de l'IUT a fait en sorte que mon lit soit à côté de celui de ma mère pour que je puisse être avec elle jusqu'à la fin. Ils lui ont parlé, lui ont tenu la main, et ont également permis à ma sœur d'être avec nous. Trop malade pour assister à son enterrement, je l'ai regardé en direct. J'étais seule, tout comme ma famille, nous ne pouvions pas nous réconforter, cela a brisé mon cœur déjà fragile. », poursuit-elle.
Et de conclure : « Je suis sous oxygène et j'ai des lésions pulmonaires permanentes qui ont changé ma vie (...) Mes cauchemars sont terrifiants et je me réveille en criant et en pleurant, je ne me sens plus moi-même ! Je ne peux pas marcher 5 mètres sans être essoufflée et je suis tout le temps fatiguée. (...) Je vous fais part de cette situation dans l'espoir que vous réfléchissiez à deux fois pour la période des fêtes. Ce que vous avez lu sur la pression des lits est vrai, ce n'est pas comme la grippe et les gens meurent ou, s'ils sont des survivants comme moi, ils ne seront peut-être plus jamais les mêmes. Je vous souhaite à tous un Joyeux Noël, mais prenez soin les uns des autres. ».
Un témoignage bouleversant !