Parce qu'elle sait à quel point la perte de cheveux est une épreuve douloureuse pour une femme atteinte d'un cancer, Mandy Sculfort, elle-même en rémission, s'est lancée dans la prothèse capillaire dès sa sortie de l'hôpital. Cette jeune femme très humaine entend ainsi venir en aide à toutes ces patientes qui traversent des moments difficiles.
Il y a plus de trois ans, Mandy Sculfort, aujourd’hui âgée de 26 ans, est tombée malade. Un cancer du lymphome non hodgkinien, qui prend naissance dans les lymphocytes (un type de globules blancs impliqués dans les réactions de défense de l’organisme), a malheureusement frappé à sa porte.
En rémission depuis maintenant plus de deux ans, cette habitante du sud de la France n’est pas du genre à se laisser abattre, mais plutôt à avoir plein d'objectifs en tête. À peine sortie de l’hôpital, elle s’est lancée dans un projet qui lui tenait particulièrement à cœur : devenir spécialiste capillaire à son compte et ainsi « venir en aide à toutes personnes qui traversent cette dure étape de la maladie et les accompagner dans la perte de leurs cheveux », expliquait-elle sur son compte Facebook en avril dernier.
Une idée concrétisée puisque cette dernière a lancé son activité, « Le temps d’un cancer », il y a quelques mois à Marseille. La jeune femme se déplace ainsi dans toute la région Paca pour venir bichonner ses clientes à domicile. Elle propose tous types de prothèses capillaires : turbans ou foulards ultra-féminins et colorés, perruques… Mais aussi un large choix de cosmétiques bio. Bref, tout pour redonner confiance en elles à ces femmes.
« Le moment de la perte de cheveux est très symbolique et très dur »
Ce sont des souvenirs un peu amers qui ont poussé cette battante à se lancer dans l’auto-entreprenariat avec une activité adaptée aux besoins des femmes atteintes d’un cancer. « Quand j'ai commencé à perdre mes cheveux, j'ai voulu qu'on me rase complètement la tête, pour que ce soit fait une bonne fois pour toutes. Une prothésiste capillaire s'en est chargée mais j'ai été gênée par son manque de tact et d’humanité », regrette-t-elle auprès de La Provence.
Pourtant, « pour une personne atteinte de cancer, le moment de la perte de cheveux est très symbolique et très dur », rappelle-t-elle à juste titre. Ces personnes en souffrance ont donc besoin d’une oreille attentive, d’un véritable soutien. Et c’est ce qu’offre Mandy Sculfort avec son entreprise.
Elle propose des perruques à partir de 125 euros, montant qui est remboursé par la Sécurité sociale, et jusqu'à 1 400 euros. Quoi qu'il arrive, la bienveillance et le sourire sont compris dans le prix.
Mandy Sculfort œuvre également auprès de petites filles atteintes de cancer. Elle est ainsi venue en aide à des jeunes patientes avec l’association « Dance for me Noémy », comme vous pouvez le voir ci-dessous :
La jeune femme au grand cœur se crée son réseau petit à petit. On lui souhaite une belle réussite !