La dysphorie de genre est un sujet dont très peu de gens parlent et il est aussi rarement évoqué dans la sphère publique. Vous l’ignorez peut-être mais ce terme décrit la détresse d’une personne transgenre face à son sentiment d'inadéquation entre son genre assigné et son identité de genre. En d’autres mots, elle est caractérisée par une identification forte et permanente à l'autre genre associée à une anxiété, à une dépression, à une irritabilité et, souvent, à un désir de vivre en tant que genre différent du sexe attribué à la naissance.
Crédit : tayloraves
C’est ce qu’a vécu Taylor, originaire du Colorado, aux États-Unis. Du haut de ses 22 ans, elle s’est toujours sentie femme mais est née dans un corps d’homme. Dans sa jeunesse, elle a cherché à être bien dans sa peau mais n’a jamais pu être heureuse en allant contre sa nature. Pour enfin s’épanouir et vivre sa vie comme bon lui semble, elle a décidé de changer les choses. Depuis bientôt deux ans, elle suit un traitement hormonal substitutif et sa métamorphose est juste impressionnante, pour son plus grand bonheur ! En effet, après de longues années de détresse psychologique, Taylor va enfin devenir qui elle est réellement à l’intérieur, une véritable libération pour elle.
« Je n'avais des œstrogènes dans mon corps que depuis quelques jours et tout avait déjà changé de façon notable. C'était comme si une alarme avait sonné dans ma tête toute ma vie et que j'y étais tellement habituée que je pensais que c'était normal, mais tout d'un coup, elle a disparu et pour la première fois de ma vie, je pouvais vraiment VIVRE et entendre tout clairement sans que l'alarme ne vienne tout gâcher. C'était comme si je voyais des couleurs pour la première fois, comme si je n'avais jamais vraiment souri et que je venais d'apprendre ce que ça faisait, comme si je n'avais jamais remarqué tous les beaux arbres, les belles fleurs autour de moi. Mes muscles que je détestais tant (j'ai beaucoup soulevé des poids pendant ma phase de déni) rétrécissaient soudainement, mes seins grandissaient, ma peau était plus douce et plus sensible au toucher. Je me cognais la poitrine contre le cadre de la porte parce que je n'avais pas l'habitude d’en avoir Quelques mois plus tard, la même chose a commencé à se produire avec mes hanches » explique Taylor.
Crédit : tayloraves
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Une nouvelle vie après la dysphorie de genre
Elle confie également commencé à voir apparaître une vraie personne dans le miroir, comme si le masque qu’elle avait porté toute sa vie s'effaçait lentement et que chaque jour, son reflet avait de plus en plus de sens. De même, aujourd’hui, plus le temps passe moins elle ressent le besoin de devoir jouer les gros durs. Par exemple, avant, lorsqu’elle se sentait en colère ou triste, elle faisait en sorte de refouler les choses ou de les laisser sortir dans des éclats de colère comme le feraient de nombreux hommes, surtout pour ne pas paraître faibles. Dorénavant, elle s’autorise à pleurer, ressentir et vivre sa tristesse et toutes ses émotions de manière transparentes et saines.
Aujourd’hui, Taylor se sent bien réelle. Elle est heureuse, satisfaite et reconnaissante de pouvoir enfin vivre comme une vraie personne. Afin de montrer qu’il est possible de changer physiquement et d’en finir avec la dysphorie de genre, Taylor a documenté sa transformation en se prenant régulièrement en photo. Voici quelques-uns de ces clichés :
Crédit : tayloraves
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En tout cas, un grand bravo à elle car malheureusement, face au regard souvent très critique de la société dans laquelle nous vivons, il n'est pas toujours facile de s'asumer tel que l'on est !