On sait bien que les chats, en règle générale, sont des créatures mystérieuses, insaisissables et secrètes. Mais il existe un chat sur cette terre qui est si mystérieux, si méconnu, que même les biologistes les plus émérites ne savent pas grand-chose à son sujet : le chat des sables, Felis margarita harrisoni, aussi connu sous le nom de chat de Margueritte.
Ce chat est si rare que très peu de gens ont eu la chance de le voir de leurs propres yeux, et pourtant il existe bel et bien ! La dernière fois qu’une personne a eu la chance d’en apercevoir un à l’état sauvage remonte à… 2005.
Dommage qu’il se cache si bien, quand on voit à quel point cet animal est magnifique ! Regardez-moi ça… Une vraie beauté. C’est la plus petite espèce de chat sauvage.
Splendide, non ? Cet animal semble être à mi-chemin entre le chat maine coon et le fennec. Et chose extrêmement rare, il a été aperçu dernièrement par une équipe de chercheurs, dans son habitat naturel... Pour la première fois depuis une décennie.
Ce ne fut pas facile, car pour trouver cette créature aux yeux de velours et au poil si doux, il faut s’armer d’une infinie patience et ne jamais s’arrêter de chercher.
C’est ainsi que Shakeel Ahmed, assistant chercheur à l’Environment Agency - Abu Dhabi, est parti dans le désert avec une équipe ayant pour mission de retrouver ce chat, qui vit dans les zones désertiques dans une zone s’étendant entre l’Afrique du Nord et l’Asie Centrale.
Pour traquer le chat du désert, pendant plusieurs mois, les chercheurs ont placé des pièges garnis d’appâts. Mais n’ayez crainte, il ne s’agissait surtout pas de blesser ni même de capturer le fragile animal !
En réalité, les pièges étaient simplement reliés au déclencheur d’un appareil photo. Ce stratagème a permis de prendre des photos extrêmement rares de Felis margarita harrisoni dans son habitat naturel, les premières jamais prises depuis 10 ans !
Selon un article publié dans l’European Journal of Wildlife Research, l’équipe a pu capturer 46 images au cours de 278 nuits de guet dans l’inhospitalière région de Baynouna, dans l’Émirat d’Abu Dhabi.
La plupart des apparitions des animaux ont eu lieu entre minuit et 6 heures du matin, ce qui laisse à penser que ces animaux ont une activité nocturne intense et préfèrent chasser pendant les heures les plus fraîches de la nuit. En outre, les chercheurs se sont aperçus que 39% des apparitions avaient eu lieu une nuit de pleine lune… En tout et pour tout, ils ont pu photographier 3 individus différents : deux femelles et un mâle.
D’autres animaux ont pu être photographiés : des geckos ou encore des scinques, sortes de petits reptiles dont se nourrissent les chats des sables.
Comme les chats des sables ne sont presque jamais aperçus à l’état sauvage, personne ne sait vraiment comment se porte l’espèce, si elle et en danger critique d’extinction ou non. Selon John Newby, membre du Fond de Conservation du Sahara, « il est nécessaire que les scientifiques fassent beaucoup plus de recherches sur les modes de vie du chat des sables, afin de pouvoir mettre en place des réserves et des zones de protection adaptées. »
En effet, cet animal est si beau et si mignon que ce serait plutôt dommage qu’il disparaisse pour toujours… Non ?