Un siècle après l'Armistice de la Première Guerre mondiale, la ville de Paris va honorer la mémoire des 11 millions d'animaux morts pour la France avec un monument érigé dans la capitale. Chevaux, ânes, pigeons, chiens… autant de sacrifiés que l'on a tendance à oublier.
J - 2 Happening Hommage aux animaux de guerre 14-18
— Paris Animaux Zoopolis (@ParisZoopolis) 29 septembre 2018
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C'est une victoire pour les militants de Parc Animaux Zoopolis, une association qui défend les intérêts des animaux dans la capitale. Le Conseil de Paris vient d'approuver leur idée de construire un monument en hommage aux animaux tués sur les champs de bataille pendant les deux guerres, et en particulier lors de la Grande Guerre (1914-1918).
La demande avait été formulée le 25 avril dernier auprès de la Mairie de Paris et la Ministre des Armées. Les élus des 13 et 14e arrondissements s'étaient finalement saisis de la question fin mai.
« Il est important que la France reconnaisse, par l’édification d’un monument mémoriel, le rôle majeur et les souffrances des animaux utilisés pour la Grande Guerre », souligne l'association dans un communiqué, regrettant qu'à Paris, « il n'existe aucun monument ou plaque commémorant la participation et le sacrifice des animaux de guerre ».
Entre les pigeons voyageurs qui distribuaient des messages urgents ou secrets, les chiens qui portaient secours aux blessés, sans oublier les chevaux et les ânes, notamment utilisés pour transporter des charges lourdes, les animaux ont eu un rôle déterminant tout au long du conflit.
En tout, ce sont plus de 11 millions de ces bêtes réquisitionnées pour les besoins de la guerre qui sont mortes. Autant de vies qui comptent.
« Les guerres ne sont pas seulement des tragédies humaines, elles sont aussi des tragédies animales », tient à rappeler le groupe. De nombreuses capitales étrangères ont rendu hommage aux animaux de guerre bien avant la capitale française en leur consacrant des monuments, comme Londres ou encore Canberra.