Vainqueur de l'élection présidentielle américaine, Joe Biden, 77 ans, demeure encore inconnu du grand public en France. Découvrez qui se cache derrière ce poids lourd du paysage politique américain.
Devenu samedi le 46e - et plus vieux - président des États-Unis d’Amérique, succédant ainsi à son adversaire Donald Trump, le candidat démocrate Joe Biden est un personnage clivant, dont la vie a été marquée par plusieurs drames et autres accidents de parcours.
Des polémiques aux faux pas politiques en passant par les histoires familiales dramatiques, voici cinq choses à savoir sur celui qui fêtera ses 78 ans le 20 novembre prochain.
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1) Il possède des origines (lointaines) françaises
Issu d’une modeste famille catholique et irlandaise, Joe Biden - dont le nom complet est Joseph Robinette Biden - possède également des origines… françaises.
Sa grand-mère paternelle, Mary Elizabeth Biden (née Robinette), descendrait en effet de huguenots (protestants) français qui auraient quitté la France au XVIIe siècle, fuyant les persécutions religieuses, pour se réfugier en Angleterre avant d’émigrer en Pennsylvanie.
Interrogé sur la consonance française de son « middle name » il y a quelques années, Joe Biden lui-même avait confirmé aux médias qu’il s’agissait bien d’un patronyme Français.
« Cela remonte à très longtemps. Il paraît que les Robinettes sont venus avec Lafayette et ne sont jamais repartis », avait-il ainsi affirmé au début des années 2000, tout en admettant qu’il n’en savait pas plus.
2) Sa vie est émaillée de drames familiaux
La vie de Joe Biden n’a jamais été un long fleuve tranquille, elle fut même marquée par de véritables drames bouleversants.
En 1972, sa première femme Neilia Hunter qu’il avait épousée en 1966 après l’avoir rencontrée lors de ses études de droits, est victime d’un accident de voiture avec leurs trois enfants.
Percutée de plein fouet par un semi-remorque, elle décède sur le coup tout comme leur fille Naomi, âgée seulement de 13 mois. Seuls ses deux fils, Beau et Hunter, nés respectivement en 1969 et 1970, survivront.
Sept ans après le drame, Joe Biden épouse en seconde noce Jill Tracy Jacobs, qui lui donnera une fille Ashley (née en 1981), mais le sort va de nouveau s’acharner contre lui et sa famille.
Son fils aîné Beau (devenu procureur général du Delaware en 2006 après avoir servi comme soldat en Irak) meurt en effet d’un cancer du cerveau en 2015.
3) Il est accusé de viol par une ancienne collaboratrice
Le 15 avril 2020, alors que la campagne pour l’investiture démocrate bat son plein, l’une de ses anciennes assistantes, Tara Reade - qui travaillait avec lui de 1992 à 1993 lorsqu’il n’était encore que sénateur du Delaware - l’accuse de viol, réclamant le retrait de sa candidature.
Joe Biden réfute ses accusations, arguant du fait qu’il a toujours été aux côtés de la cause des femmes, en rappelant qu’il fut l’instigateur, en 1994, d’une loi contre les violences domestiques à leur encontre.
D’autres allégations de gestes déplacés émanant de plusieurs femmes ont également circulé par le passé, ce qui lui a valu des sobriquets peu reluisants tel que « tonton pervers ».
4) Il fut le vice-président de Barack Obama
En s’installant dans le bureau ovale de la Maison blanche en janvier prochain, Joe Biden ne risque pas d’être dépaysé.
Les lieux n’ont en effet plus de secrets pour lui puisqu’il fut le vice-président de Barack Obama, de 2009 à 2016, lors des deux mandats de ce dernier.
Leur tandem n’était pourtant pas gagné d’avance, tant les deux hommes s’étaient vivement opposés en affichant un antagonisme profond durant la primaire démocrate de 2008.
5) Avec JFK, il est le seul président catholique de l'histoire des États-Unis
D’ascendance irlandaise, Joe Biden est de confession catholique.
Ce n’est peut-être qu’un détail pour nous mais pour les Américains, cela veut dire beaucoup !
Il n’est en effet que le second président catholique de l’histoire des États-Unis. Le premier était un certain John Fitzgerald Kennedy, élu en 1960 et assassiné en 1963.
À l’exception de ces deux-là, tous les autres présidents, soit 44, étaient protestants comme près d’un Américain sur deux.