Racheter un supermarché pour court-circuiter la grande distribution ? La solution audacieuse d'un groupe de 35 agriculteurs qui forment « Coeur Paysan » !

Actuellement, le Salon de l’agriculture a pris place au palais des expositions de la Porte de Versailles. L’occasion de vous faire découvrir l’initiative d’un groupe d’agriculteurs au grand cœur.


De plus en plus, les alternatives vouées à s’émanciper du circuit traditionnel de la grande distribution font leur bonhomme de chemin. La promotion des produits locaux est un phénomène qui se généralise, ce qui encourage de plus en plus de producteurs à emboîter le pas à l’image de ces 35 agriculteurs originaires du Grand-Est (anciennes régions de l’Alsace, la Lorraine et de Champagne-Ardenne).

Facebook / Coeur Paysan


En effet, les 35 producteurs se sont regroupés pour racheter une grande surface (un ancien magasin Lidl), afin d’y vendre leurs produits directement au consommateur. Denis Digel, président des maraîchers réunis de Sélestat, à l’initiative du projet, explique sa démarche auprès du Figaro : « L’idée m’est venue il y a longtemps. Je suis maraîcher et pratique la vente au détail depuis longtemps mais j’en avais assez de livrer mes produits à la grande distribution, de cette pression perpétuelle sur les prix et les services et la situation ne cesse de se détériorer ».

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Dès lors, ils rachètent le magasin et le rebaptisent « Cœur Paysan », un lieu de vente directe où les agriculteurs assurent eux-mêmes des permanences régulières. Un moyen pour les producteurs de faire étalage de tous leurs produits alors qu’en général, les supermarchés s’alimentent avec des produits très standardisés.

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En outre, cette initiative répond également à une demande grandissante pour les produits locaux. Les agriculteurs de « Cœur Paysan » se situent plus ou moins à 40km du magasin et ils peuvent se vanter de proposer des prix moins cher aux consommateurs. Par exemple, le kilo de mâche est vendu 10 euros chez Cœur Paysan tandis qu’il est vendu 12 à 13 euros au supermarché selon Denis Digel. En revanche, d’autres produits sont inévitablement plus chers : « Certains produits sont plus chers, comme les fromages artisanaux, mais la qualité n’est pas la même ».

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En instaurant cette relation directe entre l’agriculteur et le consommateur, Cœur Paysan efface l’opacité qui existait à travers le grossiste du supermarché : « C’est la fin de l’anonymat alimentaire » précise Denis Digel. Pour les agriculteurs, ils ont ainsi directement les retours des consommateurs concernant leurs produits : « On a besoin du consommateur, c’est valorisant et puis nous adaptons, si possible, notre offre à leur demande. Par exemple, des clients ont demandé des nems au volailler pour le nouvel an chinois. Ils ont tous été écoulés. »

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Voilà un bel exemple d’émancipation, n’est-ce pas ?
Source : Le Figaro
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