Les mesures sanitaires prises en urgence afin de freiner la propagation du coronavirus Covid-19 ont contraint la majeure partie de la population à se confiner à domicile. Le meilleur moyen de se remettre à apprécier l'essentiel ?
Bien qu’il ne soit pas encore totalement respecté au grand dam du gouvernement et des personnels soignants qui en appellent à la responsabilité de chacun, le confinement imposé aux Français a considérablement vidé les rues de nos villes, devenues soudainement silencieuses.
Ce calme, auquel les populations urbaines ne sont guère habituées, a permis à certains de nos concitoyens de (re)découvrir la nature et de s’en émerveiller, à commencer par le chant des oiseaux qui résonne plus qu’à l’accoutumée.
Une douce mélodie qui n’a pas échappé à la Ligue pour la protection des oiseaux, laquelle lance un défi aux Français confinés en les invitant à observer la vie des oiseaux, alors que nous sommes actuellement en pleine saison de nidification.
Grand comptage national des oiseaux de jardins pendant le #confinement !
— LPO France (@LPOFrance) March 18, 2020
Recensez les oiseaux sans sortir de chez vous par tranches de 10 minutes et partager vos listes avec nos experts
Comment participer ? https://t.co/zAxPsTJPyk#coronavirus #RESTEZCHEZVOUS pic.twitter.com/RCNXW9oPpu
« Il se passe toujours quelque chose quand on regarde la nature »
« Dans cette période de crise grave, justement il faut qu’on trouve des réconforts, du plaisir et peut-être faut-il en profiter pour faire ce qu’on ne fait pas en temps normal, c’est-à-dire s’intéresser à ce qui nous entoure », explique ainsi Yves Vérilhac, directeur général de la ligue, interrogé par France Inter.
La LPO en profite pour joindre l’utile à l’agréable en incitant les Français à participer à son programme de science participative déjà existant qui consiste à recenser et compter les espèces. Pour l’occasion, ce dernier a été rebaptisé « Confinés mais aux aguets ».
« Si vous avez deux rouges-gorges dans votre jardin, vous notez, vous attendez, vous observez pendant 1 heure, vous allez voir, il se passe toujours quelque chose quand on regarde la nature, on ne s’ennuie jamais », prévient Yves Vérilhac.
Ce comptage d’oiseaux plutôt inattendu sera en plus très utile à la ligue qui pourra récolter de nouvelles données intéressantes quant à la vie des espèces. Une manière également de sensibiliser le plus grand nombre d’entre nous au programme de comptage habituel.
Et qui sait, peut-être que ces moments privilégiés feront naître des vocations !
Que les ornithologues en herbe se massent donc à leurs fenêtres, balcons et autres jardins afin d'admirer la nature et en profiter pour la redécouvrir.