Quand nous pensons aux girafes, les images qui nous viennent en tête sont souvent celles de la girafe de Rothschild et ses grandes tâches marron ou bien celles de la girafe Masaï, dont les tâches évoquent la forme des feuilles de chêne…
Mais ici, nous allons plutôt nous intéresser aux girafes réticulées du Kenya, aussi appelées « camelopardalis » en référence à leur robe qui fait à la fois penser à celle du chameau et du léopard. Et en particulier à deux spécimens dont la robe est d'un blanc laiteux, dénuée de toutes tâches et de couleurs.
Ces animaux aux allures fantomatiques, qui sont d'ordinaire réputés pour leur beau manteau pouvant se faire rouge vif bardé de lignes bien droites, ressemblent à des mirages à travers ces bosquets…
En effet, cette girafe réticulée et son petit, aux robes entièrement blanches, ont été découverts dans la réserve d’Ishaqbini au Kenya.
Cette particularité n’est pas, contrairement à ce que l’on peut croire, liée à l’albinisme :il s'agit d'une autre condition génétique appelée leucisme. Dans ce cas, les cellules de leur peau ne produisent pas de pigmentation, mais les tissus mous, comme leurs yeux noirs, sont normalement pigmentés.
Cette particularité, n’ayant touché jusqu’à présent que les girafes du Kenya et de Tanzanie, peut s’avérer être problématique pour leur survie en milieu naturel, puisqu'elle fait d'elles une cible plus visible pour leurs prédateurs.
Mais, filmées dans la vidéo ci-dessous par le Programme de Conservation Hirola (HCP) associé à Rainforest Trust (RT), les girafes sont aujourd'hui en sécurité dans la réserve où ces deux associations protègent l’Hirola, l’antilope la plus menacée du monde. Ainsi bien tombées, les girafes n’ont pas à craindre les braconniers, et ça nous rassure !