Cap sur les antipodes et la Nouvelle-Zélande où trois espèces de requins phosphorescents ont été découvertes récemment dans les profondeurs de l'océan Pacifique.
Des ténèbres jaillissent la lumière !
Voici une phrase qu’auraient pu prononcer des scientifiques belges lorsqu’ils ont découvert des requins phosphorescents au large de la Nouvelle-Zélande.
Ces scientifiques de l’Université catholique de Louvain ont ainsi repéré des spécimens de trois espèces différentes, qui brillent dans l’obscurité des profondeurs marines.
Crédit photo : Université catholique de Louvain
Des requins phosphorescents qui brillent dans l'obscurité des profondeurs
Parmi ces squales aperçus dans le plateau de Chatham (une zone immergée d’une profondeur de 1 000 km, située à l’est du pays), figure le requin kitefin (Dalatias Licha), connu pour être le plus gros vertébré phosphorescent au monde.
Ce dernier peut atteinte une taille de 180 cm.
Les deux autres espèces identifiées sont le requin-lanterne à ventre noir et le requin-lanterne du sud, appelés parfois « requin lanterne-ninja ».
Ces trois espèces étaient déjà connues des biologistes marins mais c’est la toute première fois que ce phénomène de bioluminescence - l’émission de lumière chez un organisme vivant – est observé chez ces dernières.
Dans leur étude parue le 26 février, les scientifiques expliquent cette singularité par la présence de milliers de photophores (organes électroluminescents) dans la peau des requins.
Les trois espèces identifiées évoluent dans une zone marine appelée mésopélagique, ou aphotique, que l’on situe entre 200 et 1 000 mètres, soit la profondeur où la lumière est quasi-inexistante.
Crédit photo : Université catholique de Louvain