Généralement, on s’inquiète pour les animaux en captivité qui sont mal traités et surtout mal nourris. Dans ce zoo chinois, les tigres de Sibérie sont très bien nourris, voire trop…
Situé dans le nord-est de la Chine, dans la province de Harbin, le parc zoologique spécialement dédié aux tigres de Sibérie attire beaucoup de monde. Mais récemment, des photos montrant les félins en très grosse forme ont beaucoup amusé les internautes quand, en même temps, ils ont scandalisé les associations protectrices des animaux.
Il est vrai qu’au regard des clichés, les tigres sont bien gros. On ne reconnaît pas le félin majestueux et athlétique qui règne dans la jungle asiatique. Une tristesse selon un porte-parole de l’association « International Fund for Animal Welfare » (« Fonds International pour la protection des animaux », ndlr) : « En regardant les photos, ces tigres sont obèses » déclare-t-il auprès de Métro.
Du côté du parc zoologique, où les visiteurs sont habituellement invités à nourrir les fauves captifs, on se défend de considérer ces tigres comme obèses. D’après eux, il s’agit de leur silhouette hivernale.
Dans la province d’Harbin, les températures les plus basses sont quasiment similaires au climat sibérien. Selon le zoo, il est normal que ces tigres se nourrissent en grande quantité en prévision de ce climat glacial et d’atteindre leur poids maximum. En été, ils sont supposés revenir à un poids plus normal. Le record du tigre de Sibérie le plus lourd revient à celui qui était nommé Jaipur, qui a pesé jusqu’à 465 kilos (les mâles pèsent environ entre 180 à 350 kilos).
En réalité, lorsque l’hiver arrive, sa fourrure s’épaissit et une couche de graisse de cinq centimètres d’épaisseur vient protéger le ventre et les flancs du froid. Sur les photos, il n’y a pas qu’une couche de graisse en trop…
« Ces tigres sont très obèses. Les photos indiquent un régime artificiel et complètement non approprié, inadéquat avec la nature de l’animal, à cause des conditions de sa captivité » insiste Will Travers, président de la fondation « Born Free Foundation », luttant aussi pour la protection des animaux.
En attendant de voir le fin mot de l’histoire, s’il s’agit d’une malnutrition ou d’une adaptation saisonnière naturelle, le tigre de Sibérie pourrait voir le retour de l’un de ces cousins disparus, le tigre de Caspienne.
Inquiétants ces tigres obèses, n’est-ce pas ?