Ce mercredi 20 mars, le tribunal d’Amiens a condamné une assistante maternelle et son mari, reconnus coupables d’avoir humilié un enfant de deux, que ce soit physiquement et mentalement. Un micro caché dans le doudou du bambin a révélé une scène horrible.
Le micro a été placé par la mère du jeune garçon, se doutant depuis quelques mois que quelque chose n’allait pas : “C’était un enfant plein de vie et parfois, quand je venais le chercher, il était au sol, il ne faisait rien, il avait froid”, explique-t-elle lors du procès.
L’enregistrement qui va être fait va alors lui révéler la sombre vérité sur la manière dont l’assistante maternelle et son mari traitent le jeune enfant. Entre insultes, menaces et coups… tout y passe !
On entend notamment le mari de la nounou dire à l’enfant : “Ne mange pas mon chocolat, sinon, ta mère, je l’encule”. Il le menace de le frapper : “Tu as déjà pris un jouet dans la gueule ? Tu as déjà pris la volée à la maison ? Maintenant, tu vas prendre un jouet !”
Dans la foulée, on entend des bruits qui laissent penser à des coups, sans que ça puisse être prouvé. De son côté, l’assistante maternelle, qui exerce depuis 17 ans, menace et insulte l’enfant également, entre les mots “mongol” et “abruti”.
Crédit photo : iStock
“Vous avez déshumanisé un enfant”
Au procès, elle a reconnu les violences tandis que son avocate a expliqué que c’était un cas unique : “C’est inadmissible ce qu’il s’est passé avec ce petit de 2 ans, mais ce n’est qu’une seule journée, une mauvaise journée”.
Les enquêtes parallèles auprès du voisinage et d’autres familles, ainsi que les rapports de la Protection maternelle et infantile (PMI) n’ont pas mis en évidence d’autres violences. Cependant, au regard de l’enregistrement, difficile de nier les maltraitances selon la juge : “Vous avez déshumanisé un enfant placé sous votre protection”.
L’assistante maternelle a finalement écopé de 18 mois de prison avec sursis pour violences verbales et physiques sur un enfant en bas-âge. Son mari a écopé de 10 mois de prison avec sursis.
En plus de ça, le couple a été placé sous contrôle judiciaire et devra faire l’objet de soins psychologiques. Ils ont également l’interdiction d’exercer un métier en relation avec des mineurs et doivent payer 8 000 euros de préjudice moral, répartis entre l’enfant et les parents.