Un voyageur en règle a récemment payé une amende SNCF pour un motif assez incompréhensible. Récit.
La belle surprise s'est transformée en mauvaise blague !
Alors qu'il voyageait avec un billet de train offert par sa compagne présente à ses côtés, un voyageur s'est vu infliger une lourde amende de 245 euros pour... « usurpation d'identité ».
La scène s'est déroulée le mois dernier à bord d'un TGV reliant Paris à Lyon, rapportent nos confrères de France Live.
Elle offre un billet de train à son compagnon, la SNCF inflige à ce dernier une amende salée
Tout avait pourtant bien commencé pour le couple qui s'apprêtait à vivre une belle escapade en amoureux.
Début octobre, Manon surprend ainsi son copain Antoine en lui annonçant qu'elle lui a offert un billet de train aller-retour Paris-Lyon pour passer la journée dans la capitale des Gaules le dimanche 8, avant d’assister en soirée au match de football entre l'OL et Lorient, au Groupama Stadium.
Le genre de cadeau dont rêvent tous fans de ballon rond.
Pour cette belle surprise, Manon a donc réservé les deux billets de TGV, d'une valeur de 31 euros, à son nom afin que son compagnon ne se doute de rien.
« Pour des raisons économiques, j'ai pris des billets le matin. Nous avons tous les deux une carte jeune, mais si je rentrais le numéro de celle d'Antoine, il allait recevoir un mail et la surprise était gâchée » , raconte ainsi la jeune femme à France Live.
Crédit photo : iStock
Le matin du 8 octobre, le couple se rend donc à la gare de Lyon pour y prendre le train à 7h58. Une fois installés dans le TGV, Antoine et Manon commencent à planifier la belle journée qui les attend mais leur enthousiasme va très vite retomber après l'arrivée d'un agent SNCF dans le wagon.
« Nous étions assis à côté, et le contrôleur a accusé mon copain d'usurper mon identité. J'étais à côté, donc je lui ai expliqué que c'était une surprise, que les deux billets étaient à mon nom pour ne pas qu'il le sache, et nous lui avons présenté nos cartes jeunes », précise Manon.
Mais rien n'y fait ! Le contrôleur, qui n'a manifestement pas su faire preuve de psychologie, se montre intransigeant et applique le règlement à la lettre en infligeant une sanction très salée à Antoine. « L'amende était de 245 € ! 150 € d'amende forfaitaire, et 95 € pour le voyage. C'est aberrant », peste la jeune femme qui confie par ailleurs ne pas avoir pu retenir ses larmes devant l'attitude de l'agent.
« Il m'a répondu qu'en faisant ça, j'aurais même pu acheter tous les billets du wagon pour les revendre plus cher. Je ne vois pas le mal à avoir acheté un billet pour mon compagnon, et comment peut-il usurper mon identité si je suis assise à côté de lui ? », surenchérit-elle.
Face à l'obstination du contrôleur, Antoine se résout finalement à régler l'amende dans le train, afin que celle-ci ne soit pas majorée à 300 € en cas de refus.
« On se retrouve à payer 245 € plus le trajet initial pour un billet qui coûte normalement 31 €, c'est abusé ! », fustige la jeune femme qui n'a pas souhaité en rester là. Après avoir contacté non sans peine la SNCF, elle a finalement obtenu un bon d'achat d'une valeur de... 31 euros, soit le prix initial du billet. Mais ce n'est pas suffisant à ses yeux, compte tenu du préjudice.
« Ce n'est pas ce que j'attends, car le billet n'a même pas été utilisé car mon compagnon a dû en payer un autre à 95 € », rappelle-t-elle ainsi.
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La voyageuse n'en démord pas et a décidé de faire appel à la médiatrice de la SNCF, mais cette démarche peut s'avérer longue, voire inutile.
En attendant une éventuelle issue positive, Manon ne décolère pas et appelle les contrôleurs « à faire preuve de bon sens » dans ce genre de situation.
Contactée par France Live pour commenter cette affaire, la SNCF n'a pas souhaité répondre.
