À l’occasion du 30ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, le Président Macron a annoncé lors d’un discours à l’Unesco vouloir agir contre les violences faites aux plus jeunes. Un plan gouvernemental a été mis en place par Aurélien Taquet, le secrétaire d’État en charge de la Protection de l’enfance, pour aller dans ce sens.
C’est donc devant 400 jeunes que ce mercredi matin, le Président de la République ,s’est exprimé. Le mot d’ordre ? En finir avec les maltraitances en mobilisant “toute la société ”. Le plan Taquet prévoit ainsi 22 mesures pour endiguer le fléau. Nous allons en décrire les grandes lignes.
Le secrétaire d’État part d’un constat, “on aime se voir comme un peuple avancé, éclairé, et pourtant on accepte encore que nos enfants vivent une situation insupportable”, comme il le rapporte au micro de France Inter.
En effet, un enfant meurt tous les cinq jours de la violence de ses parents, 130 000 sont victimes chaque année de violences sexuelles, tout en sachant que 80% des violences (de tous types) sont subies dans le cadre familial et qu’elles provoquent des tentatives de suicide, de multiples addictions et des cas de décrochage scolaire. La situation doit changer.
Crédit : Eric Feferberg / AFP
Pour ce faire, le numéro “119 Allo enfance en danger” va être élargi avec l’embauche de 5 nouveaux “écoutants” alors qu’aujourd’hui deux tiers des appels ne peuvent pas être traités immédiatement par manque de moyens.
Le gouvernement souhaite également multiplier les espaces pour recueillir la parole des victimes potentielles. L’objectif étant que chaque département bénéficie de sa structure d’accueil.
Le temps périscolaire évoluera aussi et abordera davantage ce thème pour mieux faire connaître les risques et les solutions aux parents comme aux enfants.
Une autre mesure annoncée concerne l’accompagnement post-traumatique, le gouvernement y consacrera un budget de 2 millions d’euros nouveau en 2020.
Sans oublier que la consultation du fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes sera dorénavant facilitée pour les personnes travaillant auprès d’enfants.