Un rapport révèle que l'année 2017 a été la plus meurtrière contre les défenseurs de l'environnement

Selon un rapport publié par l'ONG britannique Global Witness, en 2017, au moins 217 défenseurs de l'environnement sont décédés dans 22 pays différents.

Le chiffre est impressionnant. Ce rapport de l'ONG britannique Global Witness nous dévoile au fil des pages l'arsenal utilisé contre les militants environnementaux. Menaces de mort, interpellations, poursuites, cyberattaques, violences sexuelles, surveillances illégales, enlèvements et harcèlement judiciaire rendent difficile la tache des défenseurs l'environnement : « La pire année enregistrée jusqu'ici » affirme Global Witness. 

images d'illustration manifestattion Crédit : Shutterstock/Rena Schild

Dans plus la plupart de cas, ces décès sont liés à des meurtres qui resteront, majoritairement, impunis. Selon l'ONG, les forces gouvernementales y sont associées pour plus d'un quart d'entre eux et près de la moitié seraient liés à « des acteurs non étatiques comme les gangs criminels ».

Les pays les plus répressifs

« Le Brésil a enregistré la pire année documentée dans le monde entier, avec 57 meurtres commis en 2017» affirme le rapport. En Amérique du Sud, le Brésil, le Mexique, le Pérou et le Nicaragua restent la région la plus dangereuse, concentrant 60 % de ces meurtres.

« On assassine des militants locaux parce que les gouvernements et les entreprises accordent plus de poids au profit rapide qu'aux vies humaines. Les rayons de nos supermarchés sont remplis de produits issus de ce carnage. Or les communautés courageuses qui résistent aux fonctionnaires corrompus, aux industries destructrices et à la dévastation environnementale sont brutalement réduites au silence » affirme Ben Leather, responsable de campagne chez Global Witness.

« At What Cost» (« Le Prix à payer» en français) est le nom de ce rapport. En titrant ainsi son travail, l'ONG veut pointer du doigt cette violence qui est directement liée aux produits que nous achetons.

Très peu de continents sont épargnés par ces événements. Le rapport rappelle aussi que de nombreuses menaces sont proférées aux défenseurs de l'environnement. Des menaces qui sont pesantes psychologiquement pour les militants et les représentants des communautés indigènes. Mais comme souligne Global Witness, les militants ne baissent pas les bras.

De plus, les gouvernements doivent aider, soutenir et protéger ces personnes car sans eux et leur travail de fourmi, le monde serait proie aux excès en tous genres.

Source : Global Witness
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