En 2018, le monde a perdu 12 millions d'hectares de forêts tropicales

L’année dernière, les régions tropicales ont enregistré une perte de 12 millions d’hectares de forêts tropicales, a révélé ce jeudi 25 avril l’ONG World ressources institute (WRI).

D’après le rapport annuel mené par Global Forest Watch, publié ce jeudi 25 avril, l’année 2018 se classe comme la quatrième plus mauvaise année en termes de déforestation de la forêt tropicale, après 2016, 2017 et 2014.

12 millions d’hectares de forêt tropicale détruits en 2018. Crédits photo : Shutterstock / Al'fred

3,64 millions d’hectares de forêt tropicale primaire, essentiels pour le climat et la biodiversité, auraient été détruits, soit l'équivalent de la surface de la Belgique. Ces forêts «  constituent un écosystème forestier extrêmement important, contenant des arbres pouvant atteindre des centaines voire des milliers d’années », rappelle GFW.

Les forêts tropicales primaires « ont le plus grand impact en terme d'émissions de carbone et de biodiversité », relève Mikaela Weisse, du WRI. Ces espaces boisés stockent du carbone et abritent une faune et une flore importante.

La destruction de forêt tropicale primaire se concentre dans cinq pays  : le Brésil avec la forêt amazonienne, la République démocratique du Congo (RDC), l’Indonésie où la forêt tropicale primaire laisse place aux cultures d’huile de palme ou de bois, la Colombie et la Bolivie, qui comprennent aussi une partie de la forêt amazonienne.

Le Brésil est le pays qui a connu la perte la plus importante de forêts tropicales primaires, devant la RDC et l'Indonésie. «  Une partie de la perte de 2018 peut être attribuée aux feux de forêt, mais elle semble être due en grande partie à des coupes à blanc en Amazonie », s’inquiète GFW. Et selon l’ONG Imazon, sa situation pourrait même empirer, étant donné que la déforestation en Amazonie a augmenté de 54% en janvier 2019.

Crédits photo : World Resources Institute

Concernant la République démocratique du Congo, le rythme de destruction des forêts primaires est inquiétant, alors qu’en Indonésie, il a ralenti de 63% par rapport au pic de 2016, souligne l’étude. L’Indonésie a, en effet, bénéficié de mesures gouvernementales et de deux années relativement humides, défavorables aux incendies, mais le phénomène climatique El Nino pourrait faire évoluer les choses en 2019.

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