Ce dimanche 22 décembre, le média brésilien O Globo a dévoilé les premières images des Massacos, une tribu amazonienne isolée, qui n’avait jamais été photographiée auparavant.
Malgré la déforestation et l’exploitation intensive de l’Amazonie, la plus grande forêt du monde continue d’abriter des populations isolées très méconnues. C’est le cas des Massacos qui vivent près de la frontière entre le Brésil et la Bolivie et qui jouissent encore pleinement de leur mode de vie en pleine jungle.
Cette tribu a été photographiée pour la première fois par des caméras automatiques placées par la Fondation nationale des peuples autochtones du Brésil (Funai). Sur l’endroit où les photos ont été prises, la Funai laisse régulièrement des outils métalliques en cadeau pour éviter les contacts entre autochtones et exploitants.
Crédit photo : Funai
Sur les images, on peut voir un groupe d’hommes nus, âgés entre 30 et 40 ans, avec des moustaches et des cheveux mi-longs. Ils utilisent notamment des pieux en bois afin de marquer leur territoire.Les Massacos tiennent leur nom de la rivière qui traverse leur territoire, dans l’État du Rondonia. En revanche, on ne connaît que très peu de choses sur les us et les coutumes de cette tribu, que ce soit leur langue, leurs croyances ou encore leur structure sociale.
Crédit photo : Funai
Une politique de non-contact qui porte ses fruits
Cette communauté mystérieuse est pourtant observée depuis plusieurs années et les spécialistes anthropologues ont seulement pu constater qu’elle était capable de chasser avec des arcs de trois mètres de long. Elle déplace également ses villages d’une saison à l’autre et protège son territoire en posant des pieux au sol.
Crédit photo : Funai
Au Brésil, 29 communautés indigènes isolées ont été recensées officiellement. On estime que les Massacos ont vu leur population doubler depuis le début des années 1990 pour atteindre environ 200 à 250 individus.
Un phénomène étonnant alors que l’Amazonie est de plus en plus exploitée par les sociétés industrielles. Cette augmentation de population s’explique surtout par la politique brésilienne qui consiste à ne pas initier de contact avec les peuples indigènes afin de les laisser vivre en paix. Sans interaction, ces communautés sont donc épargnées par les maladies qui pourraient leur être transmises en cas de contact.