Cette députée a décidé d'allaiter son enfant en pleine Assemblée et la photo est devenue virale

Le bébé Alia Waters ne s’en est sans doute pas rendu compte, mais, le mardi 9 mai, elle a marqué l’histoire politique australienne. En effet, la fille de la sénatrice des « Australian Greens » (l’équivalent du parti Écologiste chez nous, NDLR), Larissa Waters, 40 ans, a été le premier bébé à être allaité… au Parlement !


La représentante des verts reprenait son poste pour la première fois au parlement fédéral depuis la naissance de sa deuxième fille, après un congé maternité de 10 semaines. C’est lors d’un vote sur une motion proposée par son parti qu’elle a décidé de nourrir son enfant au sein. Faisant ainsi fi des potentielles critiques et d’éventuels regards hostiles.


Fière, elle n’a pas hésité à afficher une photo officielle du moment, sur ses réseaux Twitter et Facebook : « Je suis si fière que ma fille Alia soit le premier bébé à être allaitée dans le Parlement fédéral. Nous avons besoin de plus de parents au Parlement ainsi que d’endroits plus accueillants pour les familles, plus flexibles et de services de garde abordables pour tous».


C’est ce qu’on appelle : faire avancer les choses ! En 2016 déjà, Larissa s’était battue pour inclure les soins au nourrisson, dans une loi qui existait depuis 2003. Une mise à jour plus que nécessaire quand on se souvient de l’expulsion du sénat en 2009 de Sarah Hanson-Young obligée de ramener sa fille, faute de trouver une nourrice.  


Katy Gallagher, une collègue parlementaire, en a profité pour la féliciter : « Les femmes le font dans les Parlements tout autour du monde. C’est bien de voir que cela peut désormais arriver au Sénat » tout en encourageant les femmes du monde entier à en faire de même « Les femmes vont continuer d'avoir des enfants et, si elles le désirent, de continuer à travailler tout en prenant soin de leur bébé ».


Pour rappel, l’allaitement est un sujet sensible dans de nombreux pays. C’est notamment le cas de l’Espagnole Carolina Bescansa de Podemos qui, après avoir allaité son bébé lors de l’élection du président du Congrès, a été vivement critiquée. Un rapport émis il y a un an par l’université de Bristol encourage même l’autorisation de l’allaitement dans la chambre des communes. Il ne reste plus qu’à les convaincre de la nécessité de ce changement : une tâche ardue attend donc de nombreux parlements. Et l’Australie, pour le coup, en est maintenant exemptée.
Source : Larissa Waters
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