François de Rugy, il ne rigole pas avec les absents. Et il l'a fait savoir ! Le président de l'Assemblée nationale grogne face au taux d'absentéisme parlementaire et compte bien prendre des mesures radicales pour pallier ces absences.
François de Rugy dans l'hémicycle / europe 1
Bien plus que des simples absents, François de Rugy a qualifié les députés de « multirécidivistes de l'absence ». Rien que ça ! Et dimanche, il a affirmé auprès de BFMTV son envie d'appliquer les sanctions, si tant est qu'il y en ait, de manière stricte. « Il y a des multirécidivistes de l'absence, dans la majorité et dans l'opposition ».
À cet effet, pour dissuader les députés de manquer les votes solennels, le président de l'Assemblée nationale veut attribuer des sanctions financières aux absentéistes : ils seraient susceptibles d'être contraints de payer 4 320 euros d'amende. Et de préciser que « c'est en cas d'absence non justifiée à plus d'un tiers des votes solennels, et en cas d'absence à plus de la moitié, la sanction financière est doublé ».
« Compte tenu des cas où la délégation de vote a été donnée (...), des votes sur les motions de censure et des excuses présentées en application, le fait d'avoir pris part, pendant une session, à moins des deux tiers des scrutins publics (...) entraîne une retenue du tiers de l'indemnité de fonction pour une durée égale à celle de la session ; si le même député a pris part à moins de la moitié des scrutins, cette retenue est doublée »
Le président de l'Assemblée nationale a déploré sur BFMTV l'absence d'application des sanctions, pourtant déjà prévues par la loi, selon lui : « Pour la présence lors des votes dits solennels, prévus à l'avance, pour lesquels il est facile de s'organiser, la sanction prévue n'a jamais été appliquée par mes prédécesseurs ». En effet, il existe déjà « un prélèvement effectif de 360 euros par réunion manquée (...) s'il y a plus de deux absences consécutives. »